Sandrine Dubos, stagiaire dans un cabinet d'avocats à Biarritz

Connaissez-vous réellement le métier d’avocat ? La question n’est pas aussi innocente qu’elle en a l’air : dans l’imaginaire commun, l'avocat, c’est ce riche personnage ventripotent confortablement installé dans son immeuble haussmannien, et qui distribue à tour de bras des « Votre Honneur » à Monsieur ou Madame le président…

Cabinet d'avocats à Biarritz Duguet KLEIN
Cabinet d'avocats à Biarritz Duguet KLEIN

Rien ne saurait être plus faux !

Vous nous connaissez bien à présent, mais pour d’éventuels nouveaux lecteurs, chez AquitaineOnline, nous aimons partir à la rencontre des gens de notre belle région du Sud-Ouest afin de les interviewer sur leurs parcours, leurs métiers…

Et aujourd’hui, nous avons discuté avec Sandrine Dubos, étudiante en master de droit à Bordeaux et anciennement stagiaire dans un cabinet d’avocat. Nous avons souhaité comprendre ses motivations, ses ambitions, ce qui lui plaisait dans le droit, et quel genre de travail elle a effectué au sein de son stage.

Code civil

Le travail dans un cabinet d’avocat : à quoi ça ressemble ?

AOL – Bonjour Sandrine, et merci pour le temps que vous nous consacrez. Pouvez-vous commencer par vous présenter brièvement ?

Sandrine Dubos – Je m’appelle Sandrine, j’ai 24 ans, et je suis en deuxième année de master de droit à Bordeaux. Il y a quelques mois, j’achevais un stage dans un cabinet d’avocat dans le Pays Basque.

AOL – Intéressant, pourquoi avoir effectué un stage là-bas ?

Sandrine Dubos – Pour des raisons très pragmatiques : je suis née à Biarritz et ma famille vit là-bas, c’était donc plus facile pour moi. Et puis, tout ne se passe pas qu’à Bordeaux ! Par chez moi, il y a le cabinet d'avocats à Biarritz Duguet KLEIN, qui est assez connu.

AOL – Pourquoi avez-vous eu envie de faire du droit ?

Sandrine Dubos – Eh bien, mes parents ont divorcé quand j’étais plus jeune. Ça a été une période assez compliquée, j’ai vu mon père et ma mère se disputer pendant longtemps, enfoncés jusqu’au cou dans des démarches très fastidieuses, jusqu’à recourir chacun à un avocat… C’était difficile pour moi de vivre tout ça, mais, c’est peut-être bête à dire, j’ai également été fascinée par l’aspect juridique de la chose. Ça a été une vraie révélation, je me suis alors dit que plus tard, je ferais ce métier.

AOL – Vous souhaitez donc vous spécialiser dans le droit de la famille ?

Sandrine Dubos – C’est quelque chose que j’envisage, oui. Vous faites bien d’en parler d’ailleurs, car le droit de la famille recouvre différents champs d’application, ça ne se résume pas qu’au divorce ! En tant que future avocate, je pourrais également aider les personnes à adopter un enfant, ou les aider sur des questions de succession. En vérité, c’est très varié !

AOL – Tout à l’heure, vous nous disiez en off que le droit des sociétés vous intéressait beaucoup également… En quoi cela consiste ?

Sandrine Dubos – C’est vrai, j’hésite encore un peu. Pour faire simple, un avocat spécialisé dans le droit des sociétés aide les entreprises tout au long de leur vie, de leur création au pacte d’actionnaires, en passant par la cession d’actifs et, parfois aussi, leur dissolution. J’apprécie énormément ce rôle de conseil aux affaires – mon père a une entreprise dans le bâtiment et il s’est souvent appuyé sur son avocat pour accompagner sa croissance… Plus j’y réfléchis, et plus je me dis que ce métier m’était prédestiné !

AOL – Vous nous expliquiez également avoir effectué un stage dans un cabinet d’avocats. À quoi ça ressemble ?

Sandrine Dubos – Oui, tout à fait. L’objectif de ce type de stage, c’est d’abord d’avoir un aperçu du monde juridique afin de conforter nos choix, ou non. Pour ma part, j’ai effectué le mien à Biarritz dans un petit cabinet spécialisé dans le droit de la famille. J’ai eu la chance d’être très bien accueillie et d’effectuer des tâches assez variées – rédaction de courriers envoyés aux clients, notes de synthèse pour mes collaborateurs, mais j’ai également pu assister à des rendez-vous ou à des plaidoiries. C’était vraiment formateur, et ça m’a confortée dans le choix de mon métier.

AOL – Le public a souvent en tête quelques clichés sur le métier d’avocat. Pouvez-vous nous en démêler quelques-uns ?

Sandrine Dubos – C’est vrai, et les séries américaines n’aident pas du tout sur ce sujet ! Par exemple, en France, on ne dit pas « Votre Honneur », c’est Monsieur ou Madame le président. Il y a aussi les coups de marteau que l’on voit dans les séries pour rappeler à l’ordre : en France non plus, ça n’existe pas. Pour demander le silence, on élève simplement la voix ! Mais le mieux à faire, c’est encore d’assister à une audience. C’est public, alors tout le monde peut y assister !

AOL – Merci beaucoup pour votre intervention Sandrine, et bonne chance pour la suite.