Cette exposition mensuelle est classée sous le signe de la découverte liée d’artistes du territoire (jeunes notamment) et d’un thème suggéré par les œuvres. Autre originalité : commerces, agences ou cabinet et lycée accueillent parfois une extension de cette exposition.
Ce mois-ci, l’exposition aura lieu du mardi 4 février au lundi 24 février 2020 à Arcad, 4 avenue de Maignon, 64600 Anglet. Le vernissage, en présence des artistes, est ouvert au public le 4 à 19h, l’occasion pour les amateurs d’art, comme les néophytes d’échanger avec ces jeunes artistes et commissaire d’exposition, sur les œuvres présentées, sur leur démarche ou encore sur leurs projets artistiques.
En février, la commissaire d’exposition Calypso Debrot a choisi deux artistes plasticiennes : Ihintza Chloé et Mathilde Brun.
« Il y a le regard et la capture. Il y a une passivité presque contemplative qui soudainement se métamorphose en une action : un geste fugace, et on se saisit, sans que rien n’ai eu le temps de s’en défendre. Et voilà la chose, la lumière ou l’air attrapé, encore volatile mais un poil plus docile : un Imag.Invitation au Vernissage : mardi 4 février à 19h. L’occasion de rencontrer les artistes et la commissaire d’exposition qui présentera ses choix. »
IMAGO
La rencontre du travail des deux artistes Mathilde Brun et Ihintza-Chloë expose a priori deux manières très différentes d’être au monde et de le regarder, mais aussi de s’en emparer pour le comprendre, tant dans sa forme et son déroulé que dans son impermanence et sa fugacité.
Il y a ici à voir des attitudes qui pourraient sembler très opposées parce que l’une attrape le réel et le modèle comme une pate, et l’autre attend le surgissement des réalités dans une posture discrète, aux aguets. Mais voilà qu’à elles deux, on accède à quelques formes que la vie à bien voulu prendre.
L’exposition est visible du lundi au vendredi de 10h à 18h
Plus d’informations sur : http://www.arcad64.fr/evenements-arts-visuels.html
Ihintza-Chloë (Urrugne- Angoulême)
Biographie
Née en 1992 à Saint Jean de Luz, Ihintza-Chloë est une artiste plasticienne pluridisciplinaire pratiquant la photographie, la vidéo, la peinture, l'installation. Diplômée du DNSEP à l’École Européenne Supérieure de l'Image (EESI) d'Angoulême en 2016, elle a exposé son travail en duo et en collectif à de multiples occasions et participé à des collaborations avec des danseurs et musiciens. En 2019 elle a fait partie de l'exposition collective et itinérante Nive Nivelle en Vues, elle a exposé une série photographique au Musée Ur Mara à Alkiza, exposé à la galerie Tsarranita à Navarrenx avec Calypso Debrot dans le cadre d'une exposition mêlant art contemporain et artisanat et exposé au Centre d'Art Contemporain l'ECOLE à Touzac (Charente) dans le cadre d'une résidence de création d'un mois.
Démarche artistique
« Je m'attache intensément au détail, cherchant à saisir dans les objets et les événements infimes ce que l'ordinaire a de remarquable. L'architecture, le paysage et les objets inanimés sont mes sujets, la plupart du temps dépouillés de la présence humaine ou animale qui risquerait d'en faire des décors. La lumière, à la fois outil et matériau dans ma démarche artistique, donne à voir l'espace autant qu'elle le cache, car l'expérience sensible qu'elle nous permet d'avoir est toujours partielle, d'une impossible objectivité: l'effet plus ou moins fugitif de la lumière qui nous révèle l'espace peut être un point de contact entre l'espace extérieur, que nous partageons tous, et la sensibilité personnelle qui nous différencie. L'expérience de la familiarité ou de l'étrangeté peut nous amener à sentir un contact: mes créations sont mes réponses, ce sont aussi mes questions que je propose à l'autre avec le désir d'établir un lien par un langage visuel, qui voudrait se suffire à lui-même en se passant de mots. »
Site internet : https://ihintzachloe.com/
Mathilde Brun (Hagetaubin-Marseille)
Biographie
Mathilde Brun, née en 1991, est une artiste plasticienne qui vit et travaille à Marseille et dans le Béarn. Suite à l’obtention du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon en 2015, elle participe à la création de Hypergonar, association axée sur la diffusion et l’exposition d’artistes avignonnais. Elle s’installe par la suite à Paris pour assister l’association Villa Belleville – résidences de Paris Belleville et contribuer à des projets de développement culturel. En 2016, elle participe à une installation collective in-situ à la Chapelle Saint Michel à Avignon avec l’association Hypergonar, et collabore avec le Musée Minimaliste interuniversitaire des Arts Modestes pour l’exposition Vitrine, proposition I. En 2017, elle entre en résidence de formation au centre d’arts BBB de Toulouse en 2017 puis participe à l’exposition HYBRID’ART organisée par le Centre d’arts plastiques Fernand Léger de Port-de-bouc. En 2019, elle expose pour l’évènement Rapprochement #4 à Lys et à la galerie Tsarranita à Navarrenx.
Démarche artistique
« Mon travail s’articule entre des notions de construction et de paysage. Il évolue aux confins de questionnements sur la forme et ses transformations, l’espace et sa mise en scène. J’explore dans un premier temps différents lieux. Il peut s’agir d’espaces anodins ou chargés d’Histoire. Je me perds dans un paysage, une ambiance, ou encore une atmosphère particulière dans laquelle je circule. Face à des scènes mouvantes animées par des jeux d’ombres et de lumière, j’extrais des éléments plastiques pour les inclure dans mes constructions. Je réalise alors un travail de dessin, de peinture et de volume à partir d’observation d’espaces. Mes productions donnent naissance à un ensemble d’objets (maquettes, patrons, photoboîtes...). Ainsi, se créent des allers- retours entre plan et volume, suscitant de nouvelles situations visuelles. J’appréhende cette étape comme un travail de fouille, je récolte des motifs pour trouver de nouvelles formes et confronter le dessin à la couleur. Parallèlement et avec ma pratique, je développe un travail plus théorique interrogeant la manière dont l’Homme construit le paysage. En ce sens, l’utilisation du béton comme médium m’amène à questionner la notion d’architecture et son évolution jusqu’à devenir un objet, un fait du paysage. »
Plus d'infos sur le site internet mathilde-brun.com