Un travail collaboratif et en concertation
L’objectif est de recueillir les avis de l’ensemble des parties prenantes par le biais de rencontres bilatérales dans un premier temps, puis par des ateliers et visites sur site… Cette concertation ciblée permettra de rencontrer l’ensemble des associations et sociaux-professionnels qui sont en lien avec le site de La Rhune. Le résultat attendu est l’élaboration d’un scénario d’aménagement optimisé au regard des enjeux environnementaux et paysagés et qui porte une vision globale d’avenir pour cet espace. Ainsi l’ensemble des acteurs seront contactés pendant l’été par l’Agence de paysage afin de rentrer dans une phase de travail et de réflexion nécessaire à la réalisation de l’étude.
La Rhune : une montagne mythique et un petit train
Quand on parle du « train de la Rhune » ou « petit train de la Rhune », le mot important c’est d’abord la Rhune. Ce massif est la montagne mythique des basques. Même si elle n’atteint pas tout à fait les 1 000 m, 905 m exactement, la vigueur du dénivelé, en particulier au dé - part et à l’arrivée, et surtout le point de vue du sommet qui embrasse toute la côte basque d’Hendaye au sud des Landes, en font une véritable montagne. Sur cette montagne, depuis 1924, serpente à la « vitesse » de 8/9 km/h un train à crémaillère qui en une 1/2 h de trajet transporte des voyageurs.
Sans lui, beaucoup n’auraient jamais accès à la beauté du paysage que l’on découvre au sommet. En 2016, 364 033 visiteurs ont utilisé le petit train de la Rhune (+ 7,7 %) loin devant le musée de la mer, 286 000 et la cave de Jurançon, 270 000.
Mais en quatre-vingt treize ans ce petit train a beaucoup donné. S’il veut poursuivre sa belle mission, il doit impérativement être soumis à une importante révision, tant de la voie que des locomotives et des wagons.
La Rhune 2020 : développement du site touristique
A ces nécessités techniques de bon fonctionnement, se rajoutent les questions très importantes de la sécurité du site lui-même et du niveau des prestations d’accueil qui sont attendues aujourd’hui. De fait, l’importante fréquentation génère depuis longtemps des stationnements souvent chaotiques, en double file tout le long de la RD 8 jusqu’au col de Saint-Ignace, dans un flux quasi permanent de piétons qui se mêlent aux voitures.
Mais cette intense fréquentation ne se limite pas aux abords du petit train : elle concerne aussi tout le massif. Ainsi, aux passagers du petit train, se rajoutent tout aussi nombreux, les marcheurs individuels ou en groupes qui arpentent tous les flancs de la montagne jusqu’au sommet.
Au regard de ces premières constatations, une évidence s’impose : le train de la Rhune est un « produit brut » qui exige une réflexion en profondeur sur ce qu’il convient de faire pour en assurer la pérennité, la sécurité et la valorisation.
C’est pourquoi le Conseil départemental a travaillé, en partenariat avec l’Etablissement Pu- blic des Stations d’Altitude ( EPSA ), régie départementale qui exploite le train de la Rhune en sus des stations d’altitude de Gourette et la Pierre-Saint-Martin, à un projet d’aména- gement dont la dimension qualitative doit être la clé d’entrée principale et la philosophie d’action prioritaire .