Centrée sur la Paix des Pyrénées conclue en 1660 entre les monarchies française et espagnole, l'exposition décrit le contexte politique et diplomatique de la signature du traité, au travers d'oeuvres de premier plan, issues de musées prestigieux (Prado, Louvre, Versailles,etc) et signées des maîtres de la peinture du 17e s., dont Velasquez, peintre officiel de Philippe IV d'Espagne
Projet phare de Saint-Sébastien, capitale européenne de la culture en 2016, l’exposition internationale « Traité de Paix » s’intéresse aux rapports qu’entretiennent l’art et le droit avec la paix, les guerres et les violences. La plus grande exposition jamais réalisée en Europe sur la représentation de la Paix propose une manifestation « épicentre » aux musées San Telmo et Koldo Mitxelena à Saint-Sébastien. Bayonne est la seule ville du Pays Basque nord à participer à ce rendez-vous exceptionnel avec deux expositions présentées simultanément, de part et d’autre de l’Adour.
Elle propose une exposition « épicentre » au musée San Telmo et Koldo Mitxelena à Donostia et sept expositions dites « études de cas », dont deux sont présentées simultanément à Bayonne, au Musée Basque et de l'histoire de Bayonne et au DIDAM.
1660 - La Paix des Pyrénées : politique et famille
L’esprit de Velázquez au Musée Basque et de l’histoire de Bayonne
Á travers une sélection de plus de 140 œuvres, l’exposition illustre la fin d’un long conflit qui permet en 1660 le rapprochement de deux États, la France et l’Espagne. Peintures, gravures, dessins issus des musées européens les plus prestigieux, du Prado au Louvre, en passant par le Musée du château de Versailles, les Musées des Beaux-Arts de Chartres, Le Mans, Orléans, Valence (Espagne), la Real Academia de Bellas-Artes San Fernando (Madrid), la Bibliothèque Nationale d’Espagne, les Archives nationales de France, etc. sont autant de témoignages de la complexité d’un siècle marqué par les guerres entre les deux monarchies mais aussi par les influences culturelles de plus en plus prégnantes entre les deux territoires.
Le portrait devient, plus que jamais à cette période, un instrument d’échanges diplomatiques et d’affirmation du prestige de la monarchie. L’Espagne et La France s’échangent ainsi des portraits des figures de la famille royale, peintes par les plus grands artistes de l’époque, Velasquez en Espagne, Charles Le Brun, les frères Beaubrun ou Jean Nocret en France.
L’art s’exprime grâce au génie de Velázquez et de Le Brun qui mettent en scène en 1660 la rencontre de deux rois au milieu de la rivière Bidassoa, et le mariage entre Louis XIV et l’infante Marie-Thérèse d’Autriche scellant la paix entre les deux monarchies.
Depuis le XVIe siècle, la signature de traités de paix mettant fin à des états de guerre entre la France et l’Espagne se concluait par un mariage dans le but de renforcer les liens entre les dynasties régnantes. Après l’assassinat d’Henri IV, premier roi de France de la dynastie des Bourbon, sa veuve, la régente Marie de Médicis s’entend avec le roi d’Espagne Philippe III pour marier leurs filles aînées aux héritiers respectifs des deux couronnes. Elisabeth de Bourbon épousera le futur Philippe IV d’Espagne et Anne d’Autriche le tout jeune Louis XIII.
Les contrats de mariage sont rédigés en 1612 et l’échange des princesses a lieu le 9 novembre 1615 sur l’île des faisans, territoire neutre sur la Bidassoa à la frontière franco-espagnole. Premier pas d’un rapprochement entre les deux monarchies, les mariages déboucheront sur le traité des Pyrénées, signé en 1659 sur cette même île. L’art s’exprime grâce au génie de Velázquez et de Le Brun qui mettent en scène en 1660 la rencontre de deux rois au milieu de la rivière Bidassoa, et le mariage entre Louis XIV et l’infante Marie-Thérèse d’Autriche scellant la paix entre les deux monarchies. L’échange des cultures espagnole, française et basque font du territoire frontalier entre Fontarabie et Saint-Jean-de-Luz, et plus largement entre Saint-Sébastien et Bayonne, le symbole de la paix retrouvée.
Ouvert de 10h à 18h30 : du mardi au dimanche en juin et septembre - tous les jours en juillet et août, jusqu’à 20h30 les jeudis (fermeture exceptionnelle les 29, 30 et 31 juillet). Entrée payante (gratuit pour les moins de 26 ans et le premier dimanche du mois).
1808 - L’Abdication à Bayonne : ornement et délit DIDAM
L’art contemporain revisite la grande Histoire en livrant une interprétation ludique et paysagère d’évènements tragiques : l’abdication forcée des souverains légitimes d’Espagne à Bayonne en 1808 et le début d’une sanglante guerre d’indépendance. La paix sera longue à s’installer mais une vision aimable de l’homme se dégage malgré tout au travers de la découverte de plantes nouvelles et la création de jardins où l’esprit du beau et du paisible l’emporte. Les querelles, les tragédies, les trahisons que sous-tendent les périodes de conflits deviennent, le temps de l’exposition, des arbres, des fleurs, des lacs… installant ainsi dans l'espace du DIDAM un parcours surprenant dans lequel les visiteurs déambulent et prennent plaisir à découvrir les œuvres d’artistes contemporains qui y sont présentées.
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Jardín de la guerra de la Independencia Española José Ramón Ais Larizgoitia. © DR |
Carlist cavalry officers C.F. Henningsen © DR |
Aux côtés d’un mur photographique rappelant le Palais de Marrac, créé par José Ramón Ais, commissaire de l’exposition, sont installées les œuvres graphiques de Ian Hamilton Finlay, Alberto Baraya, Álvaro Perdices, du collectif Agustín Parejo School, les installations de Pepa Rubio, la pyramide de boîtes de conserves de Federico Guzman, ou encore la vignette de BD de Miguel Brieva.
DIDAM - 6 quai de Lesseps. Ouvert du mardi au dimanche (et jours fériés) de 13h à 19h (sauf les 29, 30 et 31 juillet). Entrée libre.