.... découvrir et expérimenter l’exposition-‐atelier Architectures de papier à la galerie Georges-‐Pompidou. Délicat, aérien et pourtant si solide, le papier est un matériau noble pour nombre d’artistes à travers le monde. Magiciennes du papier, Ingrid Siliakus, Béatrice Coron, Stéphanie Beck et Mathilde Nivet nous entraînent dans des rêves éveillés. Leurs oeuvres découpées, pliées et sculptées sont peuplées de bâtiments insolites. Ces quatre designers du papier partagent le choix du matériau papier, la thématique de l’architecture et la poésie de la lumière sublimée par les jeux d’ombre.
Chacune d’elles s’illustre par une technique particulière dans l’art de découper et de plier le papier. Leurs constructions réelles ou fictives révèlent la puissance de l’architecture comme source d’inspiration de la création contemporaine. L’exposition plonge le visiteur dans ce monde de papier et l’invite au voyage à travers les architectures « origamiques » d’Ingrid Siliakus, les villes imaginaires de Béatrice Coron, les villes géométriques peuplées d’édifices perforés de Stéphanie Beck et les façades urbaines de Mathilde Nivet. Habillées de lumière, ces petites architectures prennent vie et nous racontent des histoires extraordinaires.
Autour de l’exposition
Livres d’artistes, une sélection du fonds de la bibliothèque Quintaou
L’exposition-atelier Architectures de papier offre une extraordinaire occasion de faire dialoguer la création contemporaine et le patrimoine artistique et littéraire de la bibliothèque Quintaou à travers sa collection de livres d’artistes dont une sélection d’exemplaires rares et précieux sera dévoilée au public. Depuis son ouverture au public, la bibliothèque mène une politique patrimoniale d’acquisition, notamment autour de deux grandes thématiques : « Ville et jardins » et « Confluences, des sources à l’océan ». Elle dispose aujourd’hui d’un fonds de quelque cent quatre-‐vingt livres d’artistes et met régulièrement en valeur ses collections lors de présentations trimestrielles « Livres sans réserves » et d’ateliers « Livres singuliers » à destination du jeune public.
Villes de papier, des créations des lycéens de Cantau
Les élèves en arts appliqués et BTS design d’Espace du Lycée Cantau, accompagnés depuis septembre 2015 par la bibliothèque Quintaou et le CAUE 64, invitent le visiteur à prolonger cette balade architecturale en présentant leurs créations de papier.
Plus de 400 élèves initiés à l’art du papier
En partenariat avec l’Éducation Nationale et en complément de la visite de l’exposition-atelier Architectures de papier, la bibliothèque accompagne une vingtaine de classes d’écoliers et de collégiens angloys à la découverte des livres d’artistes. En s’inspirant des œuvres présentées au cours de ces deux séances, chaque classe est invitée à créer, avec son enseignant, un livre objet sur le thème de la ville mais également à imaginer et concevoir sa propre ville en utilisant les techniques du papier découpé et du pop-up. Une exposition de ces cités imaginaires sera visible à la bibliothèque tout au long du mois de juin.
Tout un programme d’action culturelle autour du papier
Stage pop-up
Avec Jana Lottenburger, plasticienne. Conception et façonnage de son propre livre d’artiste sur le thème de la ville, en utilisant les techniques du pli et du papier découpé. Pour les 11-14 ans.
Sur réservation. S’inscrire au stage complet de quatre après-midis. Du mardi 23 au vendredi 26 février de 14 h à 17 h.
Atelier découverte pop-up
Avec Anne-Lise Vernejoul, jeune designer qui intervient dans des domaines aussi variés que le design produit, le packaging ou l’aménagement d’espaces et développe une recherche autour du pli et de la découpe du papier.
Samedi 12 mars. À 10 h, atelier initiation au pop-up. Ados et adultes. Sur réservation. À 14 h 30, rencontre et découverte de l’univers de création d’Anne-Lise Vernejoul. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Atelier découverte livres tunnels
Avec Jean-Charles Trebbi, architecte et designer papier passionné de formes et de la démarche « origamique ». Il est l’auteur de L’art du pli, L’art de la découpe, L’art du pop-up et Le nouvel art du pli, parus aux éditions Alternatives. Samedi 19 mars. À 10 h, atelier d’initiation au livre tunnel. Ados et adultes. Sur réservation. À 14 h 30, rencontre et découverte de l’univers de création de Jean-Charles Trebbi. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Jeune public : atelier « Villes suspendues »
Après la visite de l’exposition Architectures de papier, les enfants sont invités à expérimenter les différentes techniques du papier plié et découpé afin de créer une petite ville imaginaire en s’inspirant des artistes exposées. À partir de 8 ans. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Les samedis 20 février, 5, 12, 19 et 26 mars de 10 h 30 à 12 h Mardi 23, mercredi 24, vendredi 26 et samedi 27 février de 15 h 30 à 17 h Les mercredis 2, 9, 16, 23 et 30 mars de 15 h 30 à 17 h.
Et aussi...
- Samedi 20 février dès 14 h 30 : Quand les livres s’amusent.
- Mardi 1er mars à 18 h 30 : Médiarchi, Lorsque la lumière fait l’architecture.
- Mercredi 2 mars à 15 h 30 : Lis-moi une histoire, Histoires en pop-up.
- Samedi 5 mars à 15 h 30 : Hélène Phung, Conte en origami.
- Mercredi 9 mars à 15 h 30 : Dis-moi pourquoi ? Le papier.
- Samedi 12 mars à 15 h 30 : Histoires doudous, Vive les pop-up !
- Mercredi 16 mars à 15 h 30 : Biblio-ciné, Les trois inventeurs de Michel Ocelot et autres films en papier découpé.
Petite histoire de l’architecture de papier
Historiquement, l’architecture de papier désigne des projets d’architecte, dessinés ou gravés, réalisés ou non, et dont certains seront publiés comme modèles et sources d’inspiration. À la fin du XVIIe siècle, l’imagerie populaire diffuse partout en Europe des maquettes d’édifices célèbres en papier à découper et à coller pour distraire les enfants. Remarquables pour le rapport qu’elles entretiennent entre la deuxième et la troisième dimension, ces maquettes à découper se révèlent un magnifique support pour sensibiliser les amateurs à l’art de construire.
Au XVIIIe siècle, les pédagogues des Lumières encouragent ces jeux de construction inspirés de la tâche de l’architecte, développant l’habileté manuelle et la patience. Comme l’imagerie d’Épinal qui édite la célèbre série « Le petit architecte ».
En 1925, le Bauhaus de Josef Albers et Laslo Moholy Nagy intègre, dans l’enseignement de l’architecture, des jeux de découpage et de pliage afin d’encourager la créativité des étudiants. Puis, dans les années 1980, l’architecte et professeur japonais Masahiro Chatani introduit l’architecture « origamique », un art du papier inspiré de l’origami (l’art du pliage) et du kirigami (l’art du papier découpé japonais) qui, à partir d’une feuille unique par un jeu de pliage et de découpage, crée une architecture en volume.
Les artistes
Ingrid SILIAKUS
D’origine néerlandaise, Ingrid Siliakus tombe en arrêt sur la beauté et l’ingéniosité des maquettes d’architecture origamic du japonais Masahiro Chatani. Elle s’initie à sa technique qui consiste à créer un objet à partir d’une feuille unique. Elle se perfectionne durant trois années avant de réaliser ses propres modèles qu’elle emprunte à l’histoire de l’architecture hollandaise, mondiale et aux dessins du célèbre magicien de l’espace, M. C. Escher.
Pour chacun d’entre eux, elle réunit une iconographie pointue à base de dessins, de photographies et de documents historiques et réalise 20 à 30 prototypes avant d’atteindre la version finale.
Mathilde NIVET
Travaillant sur un projet à base d’enveloppes lors de ses études à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués Duperré (Paris), Mathilde Nivet est séduite par le charme du papier qui cache, sous son apparence fragile, des possibilités infinies. Elle l’adopte sans hésiter pour créer ses illustrations de presse et ses installations qu’elle réalise pour des évènements éphémères. Passionnée par l’urbanisme et la ville, elle utilise parmi d’autres la technique du pop-‐up qui allie le pliage, le découpage et le montage pour représenter l’architecture en trois dimensions et à grande échelle.
Stéphanie BECK
Les villes sculptées de Stéphanie Beck sont inspirées directement des paysages urbains et des architectures parcourus lors de ses pérégrinations autour du monde. D’origine américaine, elle peint et construit des maisons dès son enfance. Le papier se révèle être son matériau d’adoption après s’être essayé à la peinture à l’huile ; elle apprécie sa légèreté, son contact, son aspect aux multiples textures qu’elle apprivoise avec ses ciseaux.
Ainsi fait-‐elle surgir des volumes protéiformes qu’elle assemble et réinvente des plans de villes à mi-‐ chemin entre rêve et réalité. La fragilité et la fugacité du papier font écho pour elle aux mutations permanentes des univers urbains.
Béatrice CORON
Béatrice Coron a posé ses valises au Mexique, à Taiwan, en Égypte avant de s’installer à New York où elle se consacre à son travail d’artiste. Au début, elle découpe ses histoires dans du papier mais très vite, elle choisit le Tyvek, ce textile non tissé qui, à l’oeil et au toucher, ressemble singulièrement au papier. Plus résistant et indéchirable, elle peut ainsi sculpter, avec sa lame de cutter et ses ciseaux, des images en très grandes dimensions chargées de détails, ciselés tout en finesse comme de la dentelle.
Béatrice Coron invente des villes et des mondes où elle raconte des histoires libres d’interprétation. Elle réalise également des oeuvres d’art public en verre, en acier, en pierre et des livres d’artistes. Une partie de ses oeuvres appartient aux collections des plus grands musées américains.
Informations pratiques
Adresse et accès Bibliothèque Quintaou, Galerie Georges-‐Pompidou, 12, rue Albert-le-‐Barillier, 64600 Anglet
Horaires Du mardi au samedi, aux heures d’ouverture de la bibliothèque
Accès gratuit
Renseignements Tél. 05 59 52 17 55 - www.anglet.fr - www.facebook.com/anglet.culture