Festival de Biarritz Amérique Latine

Le Festival Biarritz Amérique Latine est un festival de référence pour le cinéma latino-américain. Véritable plateforme des cultures latino, il est le rendez-vous des passionnés du Cinéma et de la musique de ce continent. Pendant une semaine, Biarritz s'en fait le témoin des évolutions artistiques.

Biarritz Amérique Latine est un festival sans équivalent en France. Il est une référence pour le cinéma latinoaméricain, un passage prisé par les grands réalisateurs.
Biarritz Amérique Latine est un festival sans équivalent en France. Il est une référence pour le cinéma latinoaméricain, un passage prisé par les grands réalisateurs.

32ème Festival de Biarritz Amérique Latine 2023

Affiche 2023 dans l'attente de la publication de la programmation du 23 au 29 sept 2023

Les fidèles graphistes de l’atelier Mêlé nous proposent une illustration aussi luxuriante, dense et chatoyante que troublante. Élan de vie et signe d’espoir la plante grimpante recouvre des fils barbelés évoquant les réminiscences du passé et les incertitudes actuelles en Amérique Latine. 

Le Chili sera un de nos focus et cette image nous rappelle également l’ultime discours de Salvador Allende le jour du coup d’état : « Je vous dis que j’ai la certitude que la semence que nous avons enfouie dans la conscience digne de milliers et de milliers de chiliens ne pourra pas être arrachée ».

Festival Biarritz 2023

Le Festival de Biarritz 2022

Trois compétitions de films (fiction, documentaire, courtmétrage) mettent en lumière le meilleur de la création cinématographique contemporaine, et sont accompagnées d’hommages, de rétrospectives et d’avant-premières. Littérature, musique, expositions et débats sont aussi à l’honneur, ainsi que gastronomie et artisanat au "Village" du festival. Le festival présente chaque année des focus autour de différentes thématiques. 

Jean-Christophe Berjon Délégué Général du Festival Biarritz Amerique Latine à Biarritz au Pays basque, le 20 septembre 2022.Jean-Christophe Berjon General Delegate of the Biarritz Latin America Festival in Biarritz in the Basque Country, September 20, 2022.Biarritz, Pays Basque, Euskal Herri, Basque Country, Nouvelle Aquitaine, New Aquitaine, Pyrénées Atlantiques, Sud Ouest, France, Europe.

A l’occasion de sa 31ème édition, alors que le Brésil célèbre en 2022 le bicentenaire de son indépendance, le festival a décidé de mettre à l’honneur la culture brésilienne en lui consacrant, pour la première fois, son focus. Au programme, un parcours captivant, riche en surprises et en (re)découvertes, dans l’histoire moderne du cinéma brésilien et des concerts enthousiasmants.

En matière de cinéma, colonne vertébrale du Festival, on y découvre non seulement des créations inédites de longs métrages, courts métrages ou documentaires, mais encore on y revoit certains films cultes de ces cinématographies, au travers des hommages ou rétrospectives proposés. Avec trois compétitions de films, fiction long-métrage, court-métrage et documentaire, le meilleur de la production cinématographique de l’Amérique Latine sera présenté à Biarritz.aldo garay 03nicolas mollo 1600x1119

Le festival de Biarritz est aussi un miroir de la diversité culturelle, au travers de nouvelles expositions (peintures, photographies), de concerts gratuits de musique latino-américaine et également de rencontres-débats autour de la littérature ou de questions d'actualité.

Echanges, partages, découvertes, talents et convivialité sont les maîtres mots du festival de Biarritz qui accueillera cette année encore des milliers de visiteurs, fin septembre au pays basque.

Le Festival Biarritz Amérique Latine c’est le choix pertinent d’une programmation riche en longs-métrages, courts-métrages et documentaires en compétition autour d’un jury passionné et exigent pour le plus grand plaisir des spectateurs chaque année plus nombreux.

Créé en 1991, le festival est donc un important point de rencontre et d’échanges entre l’Europe et l’Amérique latine dont le Pays Basque est un symbole. Cette année la 31e édition se tiendra du 26 septembre au 02octobre 2022.

Thème du Focus 2022 : LE BRESIL

A l’occasion de sa 31ème édition, alors que le Brésil célèbre en 2022 le bicentenaire de son indépendance, le festival a décidé de mettre à l’honneur la culture brésilienne en lui consacrant, pour la première fois, son focus. Avec 212 millions d’habitants, 15 fois la superficie de la France, une diversité géographique, naturelle, culturelle sans égale, le Brésil, c’est un lieu commun que de l’affirmer, est un continent en soi.

Cette année le festival a donné carte blanche au plus brillant des cinéastes brésiliens contemporains, Kleber Mendonça Filho. En sélectionnant cet ensemble de films, il a développé l’idée d’un album de famille, très incomplet, du cinéma brésilien, qui rend compte de la richesse de sa culture.

La réputation de son cinéma, enraciné dans une longue tradition, n’est plus à faire : Anselmo Duarte (O pagador de promesas, 1962) reste le seul cinéaste latino-américain titulaire d’une Palme d’or. L’apparition du Cinema novo au tournant des années 1950 fait figure de déflagration : l’influence mondiale des œuvres de Glauber Rocha, Leon Hirszman, Joaquin Pedro de Andrade, Nelso Perreira Dos Santos, Carlos Dieguesou Ruy Guerrase fait encore sentir aujourd’hui, tandis que des francs-tireurs (Eduardo Coutinho ou Julio Bressane) ont creusé leur sillon dans les marges. Frappé de plein fouet par les crises politiques et économiques, le cinéma brésilien est moins prolifique dans les décennies 1980 et 1990, en dépit des succès isolés d’un Walter Salles ou d’un Hector Babenco, jusqu’au renouveau des années 2000 incarné par Kleber Mendonça Filho, Karim Ainouz (tous deux prix du jury à Biarritz avec Aquarius et La Vie invisible d’Euridice Guismao), Julia Murat, puis Maya Da-Rin (Abrazo 2019), Gabriel Mascaro, Juliana Rojas et Marcos Dutra ou Felipe Bragança.Fibal 22 La nouvelle vague du cinéma brésilien, qui s’intéresse aux périphéries de l’immense pays, captive les cinéphiles internationaux : malgré les crises, économiques ou institutionnelles, le cinéma brésilien est aujourd’hui l’un des plus dynamiques et divers qui soient. Si la luxuriance de talents est telle que l’on ne peut prétendre à l’exhaustivité, Biarritz s’efforcera d’en parcourir les plus beaux territoires.

On ne peut évoquer la culture brésilienne sans que ne nous viennent à l’esprit et aux oreilles les fulgurances de sa musique : peu d’autres pays peuvent se targuer d’avoir rayonné autant que le Brésil par sa musique. Chico Buarque, Gilberto Gil, Maria Bethania, Caetanao Veloso, Elza Soares, récemment disparue, Joao Gilberto, Tom Jobim ou encore Seu Jorge sont des noms qui provoquent en nous d’irrésistibles trépidations. Samba, Forro, Bossa Nova, Funk ne sont que quelques-uns des innombrables formes d’expression musicale que le festival s’attachera à visiter.

Moins célébrée en France que ses pendants argentins ou colombiens, la littérature brésilienne n’en reste pas moins foisonnante. A l’ombre de grandes figures comme Machado de Assis, João Guimarães Rosa, Jorge Amado ou la grande -et encore trop méconnue sous nos latitudes-Clarice Lispector, les talents littéraires pullulent, qu’ils s’expriment dans la poésie comme João Cabral de Melo Neto ou Vinicius de Moraes (plus célèbre encore pour son apport à la bossa nova), dans la fiction (Patrica Melo, Milton Hatoum), dans le champ de l’anthropologie (Betty Mindlin).

Cinéma, musique, littérature, street-art, gastronomie, artisanat, et bien sûr les très attendues rencontres universitaires de l’IHEAL : le festival de Biarritz célèbrera le Brésil et sa culture dans toute sa diversité ! A.S

FBAL 2022 : la compétition documentaire
Présentation de Olivier Compagnon, Fabrice Marquat, Nadia Solano / Comité de sélection

Cela fait plus de deux ans maintenant que notre monde enchaîne les crises les plus diverses, environnementales, sanitaires, économiques et géo-politiques. La sélection documentaire 2022 offre, en dix films originaires de sept pays, une vision de ce monde de « l’après ». Les récits intimistes générés par le confinement éclosent de toutes parts et c’est Retratos del futuro de Virna Molina qui retient l’attention par la virtuosité de son montage choral et sa réflexion qui mêle l’intime à l’Histoire, la philosophie à la politique. Toujours à la première personne, la réalisatrice de Mafifa, Daniela Muñoz, déficiente auditive, nous plonge dans l’ambiance festive du carnaval de Santiago de Cuba, dans un style personnel bien éloigné des clichés du genre.  
Mais c’est bien le désir et le plaisir de retrouver l’Autre qui semble primer quelques mois après la fin des confinements. La réalisatrice Franco-Brésilienne Jeanne Dosse dresse un magnifique et nécessaire portrait de femme(s) dans le féministe Todas por uma. Toujours au Brésil, c’est de la défense d’un territoire, d’une communauté et de la préservation de la nature dont il s’agit dans O lugar mais seguro del mundo de Aline Lata et Helena Wolfenson. Dans Luminum, Maximiliano Schonfeld creuse le sillon de sa propre communauté et fait un dessin drôle, décalé et loin de la caricature de chasseurs d’Ovnis. Des brumes péruviennes du Pacifique surgissent celles et ceux qui vivent de l’océan : Bruma de José Valado est une ode contemplative en trois actes qui leur est dédiée. Dans Las delicias, Eduardo Crespo et son cinéma direct sont au plus près des enfants d’une école agricole de la campagne argentine. Dispositif cinématographique opposé dans Alis, de Clare Weiskopf et Nicolas Van Hemelryck, qui, pour mieux mettre en valeur la parole d’adolescentes recueillies dans les rues de Bogota, opte pour des entrevues face caméra sans concession. 
Enfin, deux films nous offrent l’opportunité de voyager à travers le temps, l’espace et l’imaginaire : Teorema de tiempo, montage d’archives familiales d’Andrés Kaiser et El veterano, fable chilienne au rythme entêtant de Jerónimo Rodríguez.

FBAL 2021: la compétition fiction 
Jean-Christophe Berjon, Délégué général

Cette année le Festival Biarritz Amérique Latine propose une compétition de fiction étonnamment féminine, avec six réalisatrices et sept personnages principaux féminins. Nous retrouvons des thèmes extrêmement révélateurs de leurs pays : les terres confisquées en Colombie, la Santeria et la douleur face à l’exil des proches à Cuba, l’instinct de survie face à l’extrême pauvreté au Nicaragua, la résistance face à la barbarie au Mexique… ou l’obsession pour le football en Argentine ! Mais les grandes questions qui traversent mondialement nos sociétés y sont aussi présentes comme les thématiques féministes, de découverte sexuelle, de dépassement de soi, d’éducation ou d’engagement politique, notamment. Nous avons aussi opté pour une vraie diversité formelle, nous autorisant à intégrer en compétition une comédie d’action aux multiples rebondissements narratifs, un récit fantastique, un film noir politique ou un coming-of-age romantique gay, par exemple.
Pour essayer de savourer pleinement la richesse, la chaleur et la diversité de la création cinématographique latino-américaine…

ambiance gare midi - Photo Nicolas Mollo
photo groupe 01nicolas mollo 1600x1109

FBAL 2022: la compétition court métrage
Cyndi Portella, Massimiliano Nardulli, comité de sélection

Au fil de la sélection, nous avons eu le sentiment d’unir les œuvres de cinéastes latinoaméricain·e·s qui, par l’acte de création, ressuscitent le passé et entament un dialogue avec leurs héritages intimes et politiques. Dans un geste pluriel, ils et elles s’essayent à dessiner les contours d’un horizon transformateur par et pour le cinéma. Cet exercice périlleux invite à poser le regard sur les mémoires du temps présent, habité par les fantômes de la colonisation, des conflits armés et des dictatures, mais aussi à questionner l’individu dans son rapport à la disparition d’utopies et d’êtres chers. Si les courts métrages que nous vous donnons à voir composent un point de vue situé reposant sur les histoires locales, ils convoquent également une inventivité formelle : la dilution des frontières fiction/documentaire et l’usage du 35mm témoignent d’une volonté de défendre une certaine manière de fabriquer les films. Il s’agit là de cultiver un autre rapport au temps, celui de la réflexivité, dans la gestation de la réalisation comme dans la salle ; de sortir de la houle productive pour regarder ensemble la genèse d’un nouveau monde de représentations.

En savoir plus https://www.festivaldebiarritz.com