La ville est fière de son identité béarnaise. Fière aussi de son roi, Henri IV, né à Pau en 1553. Un socle qui ne l’a pas empêché de s’ouvrir au monde comme en témoigne l’incroyable héritage légué par la communauté anglo-saxonne.
La vue depuis le boulevard des Pyrénées est une invitation au voyage. Pau est votre camp de base idéal pour partir à la découverte du Béarn et du Sud-Ouest
Les incontournables d'un patrimoine exceptionnel
Le Château de Pau : à Pau, Henri IV vous accueille
Le château de Pau a vu naître un des plus populaires rois de France, Henri IV (1553-1610). Visiter ce palais de la Renaissance, c’est parcourir la vie du prince de Navarre, couronné à Chartres en 1594. Son destin est un roman. Le Musée National du château de Pau abrite l’incroyable carapace de tortue qui servit de berceau au jeune roi. On admire aussi les superbes collections de tapisseries de la Manufacture des Gobelins ainsi
que la célèbre Table aux cent couverts. Le quartier historique du château est le plus ancien de Pau. Vous trouverez ici de sympathiques bars et restaurants dans une ambiance de village.
Le château de Pau fut fondé au Moyen Âge. Ouvrage avant tout militaire, c'est un château fort typique, construit en haut de la petite colline qui domine le Gave délimitée par le ravin du Hédas.
Dès sa construction, le château prend une importance symbolique : pourvu d'une palissade de pieux (pau, en béarnais) il désigne, par métonymie, la ville même. Ces pieux, symbolisant la fidélité et la droiture, se présentent chacun comme l'axis mundi, dans une version béarnaise. Au XIIe siècle Gaston IV de Béarn construit trois tours à cette forteresse. Elles sont nommées Mazères, Billère et Montauser.
Le XIVe siècle voit apparaître un personnage emblématique du Béarn, et qui laisse sa trace au château de Pau : Gaston III de Foix-Béarn, mieux connu sous le nom de Gaston Phébus. Il y construit le donjon en briques, haut de trente-trois mètres, et y grave l'inscription : « Febus me fe » (« Phébus me fit », en béarnais). Henri IV y est né le 13 décembre 1553.
Les villas anglaises
Au début du XIXe siècle, au tournant des guerres napoléoniennes, il suffit du passage des troupes de Wellington et du grand bal donné au château en l'honneur de celui-ci pour lancer la tranquille cité béarnaise. Puis le médecin Alexander Taylor, d'origine écossaise, assure la renommée de son climat. Les Anglais donnent le ton. Attirée par le climat, la gentry anglaise couvre la ville de villas aux parcs somptueux et importe un style de vie : courses de chevaux, golf... Aujourd'hui encore, ces villas témoignent du passage des Anglais : Saint Basil's, Navarre, St Helen, Ridgway, Lawrance...
Embarquez dans le Funiculaire
Le funiculaire pourrait figurer sur le blason de Pau. Il a un charme gentiment désuet et rend un énorme service en transportant chaque année 500 000 passagers, avec des pointes à 5 000 personnes par jour. Et cela depuis 1908 ! Il relie le boulevard des Pyrénées à la gare. Sachez-le, il prend
son service à 6h55 du lundi au samedi et à 13h45 les dimanches et jours fériés. Et c’est gratuit.
Le Boulevard des Pyrénées : la plus belle la vue des horizons palois
Quoi de plus beau que la vue sur la chaîne depuis la promenade du Boulevard des Pyrénées ! Artistes et écrivains du XVIII ème siècle ne s'y étaient pas trompés. Pau a la chance exceptionnelle de posséder un panorama inestimable.
Long de 1,8 km, il relie le parc Beaumont au château de Pau. Les Palois adorent cette promenade. Tous y amènent familles et amis en guise de bienvenue. Il faut dire que le panorama ne fait pas dans la demi-mesure. Or, pendant longtemps les habitants de Pau ont volontairement dissimulé la vue sur les montagnes derrière un mur dressé en lieu et place de l’actuel boulevard des Pyrénées. Les sommets faisaient peur. À l’arrivée des riches hivernants internationaux, tout s’inverse. Les Pyrénées deviennent à la mode. Il est du dernier chic « d’ascensionner ». À bas le mur et place au boulevard des Pyrénées, décrété d’utilité publique le 19 janvier 1893.
L’architecte Adolphe Alphand, collaborateur du baron Haussmann, imagina le projet. À noter que les Horizons palois sont classés depuis 1944
Le stade d'eaux-vives Pau-Pyrénées : Ici, les sports d’eaux vives c’est en centre-ville
Le Parc Aquasports accueille aussi bien les championnats du monde du kayak que les familles de 7 à 97 ans. Il a été imaginé par Tony Estanguet,
palois et médaillé olympique qui préside aujourd’hui le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. Comment est-ce possible ? Cette rivière artificielle alimentée par un bras du Gave de Pau est régulée pour proposer différents débits et pratiquer le kayak, le rafting,
l’hydrospeed ou encore le stand-up paddle… On peut même y faire de la bouée. Les enfants et les ados adorent ce Parc Aquasports où ils croisent aussi des sportifs du monde entier, des as de la discipline venus s’entraîner.
Le Hédas, un ravin devenu ravissant
Ce quartier offre une vue de la ville en contre-plongée. Animé et joyeux, le Hédas conserve un esprit populaire avec ses bars et restaurants. Très familial aussi grâce aux jardins de jeux pour enfants et à la scénographie lumineuse à la nuit tombée. On est donc assez loin des duels à l’épée de cet ancien ravin longtemps jugé peu fréquentable. Le Hédas poursuit sa mue et accueillera bientôt la Ciutat, autrement dit, un vaste espace dédié à la culture occitane. À noter que la mise en lumière du Hédas a reçu le « Prix ACEtylène » de la conception lumière extérieure. Une promenade à
la nuit tombée s’y impose.
Les Halles de Pau, les bonnes vivantes
C’est l'un des plus grands marchés quotidiens du Sud-Ouest. Dès l’aube, les Halles de Pau sont en effervescence, prêtes à accueillir les milliers de Palois qui ne jurent que par les produits frais et locaux qui sont la marque de fabrique de ce lieu emblématique. Mais les Halles sont aussi un endroit de fête et de pure convivialité. S’y retrouver entre amis ou collègues est devenu une habitude.
L’ambiance y monte d’un cran, au fur et à mesure que le week-end se rapproche. Lors des nocturnes en musique le vendredi soir, on se croirait sur une place de village un jour de fête. Le dimanche matin, les Palois bouclent la semaine aux halles par un casse-croûte tardif en compagnie des bouchers charcutiers, fromagers, volaillers rôtisseurs, ostréiculteurs, boulangers-pâtissiers et autres antidotes anti-morosité. Les Halles de Pau sont le temple de cette gastronomie
Pau, ville jardin
La première vue de Pau qui s’offre au visiteur en sortant de la gare est un décor planté de palmiers. Un effet « waouh » qui rappelle qu’ici, le climat exceptionnel autorise l’exotisme. Pau se passionne pour ses jardins et affiche 4 fleurs au label Villes et villages fleuris depuis 1985.
De longue date, la Ville de Pau est renommée pour la beauté de ses jardins :
- Dès le XVIème siècle, ses jardins et son parc, autour du château, sont célèbres ; leur réputation est attestée par des documents historiques.
- Henri IV fut le fondateur du premier jardin botanique de France (Faculté de Médecine de Montpellier).
- Au XIXème siècle, la villégiature « anglaise » couvrit la ville de somptueux parcs autour de villas cossues.
- La ville reçoit chaque année la plus haute distinction au concours des villes fleuries
Allié aux contraintes naturelles du site (le gave, le ravin du Hédas) et à l’attirance pour le prestigieux panorama sur la chaîne des Pyrénées, cet attrait pour les parcs et jardins a composé du XVI ème au XIXème siècle un incomparable paysage.
Avec ses 83 m2 d’espaces verts par habitant, Pau est une des villes les plus vertes d’Europe.
L’effet de la villégiature
Puis, au XIXème siècle, ce fut la villégiature hivernale d'une riche aristocratie qui suscita un phénomène de grande ampleur, la ville se couvrant de parcs et jardins. Les parcs et jardins des villas « anglaises » occupaient de 3000 m² à plusieurs hectares où se côtoyaient, sur fond de chênaie, des espèces de milieux chauds et froids que les « étrangers » se complurent à acclimater.
Le domaine national du Château de Pau
C'est vraisemblablement au XVIème siècle que les jardins du Château s’embellirent pour devenir alors les plus beaux d’Europe. Si la châtaigneraie, la garenne, la vigne et le jardin des parterres ont aujourd’hui disparu, le Grand Parc, la Basse Plante et la Haute plante (promenade de la place de Verdun) offrent encore en pleine ville leur parure végétale sur plusieurs hectares. Les XVIIème et XVIIIème siècles apporteront une contribution plus mesurée à la construction de ce paysage.
L’attachement des Palois à ce parc est très fort. Il faut dire que la ligne de crête qui le parcourt offre une très belle vue sur le château, le sud de Pau et le gave. Les joggeurs sont nombreux à fouler le domaine royal, situé au coeur de l’agglomération. Il fut le royaume de la soeur d’Henri IV,
Catherine de Navarre, qui importa d’Espagne des citronniers, des grenadiers, des orangers et des myrtes pour son bois adoré.
Le Parc Beaumont : chouchou des Palois
Des séquoias de Californie, des cèdres de l’Himalaya, des marronniers d'Inde des Balkans, des arbres de Judée, bienvenue au Parc Beaumont. Bucolique, avec ses pelouses prisées pour une sieste ou un pique-nique, le très beau jardin de style anglais met tout le monde d’accord, familles,
enfants, lycéens, touristes. Ce parc romantique a un charme fou d’autant qu’il est situé à deux pas du centre-ville et qu’il vient de bénéficier d’une
restauration très réussie. À proximité, un théâtre de verdure accueille dans un écrin naturel les concerts gratuits donnés chaque été à Pau. Il est bordé par l’Hôtel Parc Beaumont, un 5 étoiles offrant une vue addictive sur le poumon vert et les Pyrénées
Un exemple remarquable d’urbanisme végétal
Mais, bien plus qu'un impact quantitatif, c'est l'influence qualitative sur l'urbanisme, compris comme l'art de bâtir la ville, qui donne son intérêt à ces « espaces verts », tant le centre de Pau apparaît comme tissé autour d'une incomparable diversité de motifs paysagés. D'Ouest en Est se succèdent en effet promenade sur berges (le long du Golf), un bois (du Château) couvert d’arbres (Basses Plante), serres et jardins du Château, Sentiers du Roy le long du canal Heïd aux rives plantées, palmeraie, stade Philippe Tissié et son parc, avenue plantée (J. Biray), boulevard des Pyrénées, parterres de l’hôtel Gassion, Place Royale et son belvédère, l’esplanade du square Aragon, le parc Beaumont, son étang, son kiosque, son jardin pyrénéen, son cours d’eau, sa terrasse naturelle, le square Georges Besson, les jardins familiaux de Trespoey.
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