Bayonne, ville d'histoire
C'est à la richesse de son histoire que Bayonne doit l'importance de son patrimoine architectural… un destin intimement lié à son port, à sa confluence entre Adour et Nive, à sa proximité de l'Espagne. La ville relèvera à chaque fois les défis en adoptant la devise Nunquam Polluta, qui signifie : jamais souillée ! Son destin militaire ne fera que s'affirmer au cours des siècles ainsi que sa vocation commerciale comme en témoignent les édifices et belles demeures qui la singularisent de toutes les autres villes basques.
Où que se porte le regard, Bayonne atteste ainsi d’un patrimoine hérité des riches heures du passé : caves voûtées, belles demeures à colombages "sang de boeuf", immeubles en pierre de taille aux balcons de fer forgé remarquablement ouvragés…
De Lapurdum à Baïona
L'Histoire de Bayonne commence dès l'Antiquité, lorsque les Romains y installent un camp de garnison qu'ils baptisent Lapurdum. La muraille, rue des Augustins, et la tour romaine de la Plachotte, encore visibles de nos jours, ne suffiront malheureusement pas pour protéger la ville des invasions barbares.
C'est au Xème siècle que la ville prend définitivement le nom de Baïona (bonne rivière en basque). L'activité commerciale de la ville se précise et le port devient un des plus importants du duché d'Aquitaine.
Anglaise pendant 300 ans
En 1152, le destin de Bayonne bascule lorsqu'Aliénor, duchesse d'Aquitaine, épouse Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre. C'est le début d'un âge d'or qui va durer presque trois siècles. Le port devient une base commerciale de premier ordre entre la France et l'Angleterre. La cité prospère et se développe, notamment l’art religieux, dont la cathédrale Sainte-Marie, chefd’oeuvre inspiré du style gothique du Nord, symbolise l’apogée.
Bayonne devient également une base militaire réputée pour ses chantiers navals.
Une place forte française
Devenue française en 1451, sous Charles VII, Bayonne occupe une place stratégique dans la géopolitique de l’époque, secouée par le conflit avec l’Espagne. Mais un nouvel événement vient entraver le destin de la ville : l'Adour, dont le cours n'est pas stabilisé, se déplace au nord, dans les Landes ; le port s'ensable et perd son trafic. Il faudra attendre Louis de Foix pour que des travaux considérables redonnent définitivement au fleuve le cours qu'on lui connaît aujourd'hui, donnant ainsi une renaissance au port de Bayonne. La paix avec l'Espagne signée en 1659, Louis XIV charge Vauban de fortifier la ville et d'y construire un fort et une citadelle. Dès lors, l'identité de place forte sera inexorablement scellée au destin de la ville.

