.... (retombées, difficultés de prise en main des outils : site internet, réseaux sociaux…) la CCSPN est allée à la rencontre de Fabienne et Lucie, commerçantes Sarladaises.
Fabienne Bebin sur son site marchand, dans sa boutique Charme & Campagne avenue Thiers
Pourquoi pensez-vous que la digitalisation est un cap que les artisans et commerçants doivent franchir ?
« La révolution numérique a bousculé les codes et les usages depuis quelques années déjà. Cela se manifeste dans le commerce mais aussi dans l’artisanat. Les clients ne cherchent plus leurs prestataires de la même façon qu’auparavant. Ils aiment d’abord vous trouver sur internet avant de faire le pas de venir en boutique ou dans votre atelier. La crise sanitaire a plus qu’affirmé ces nouvelles pratiques. Nous nous devons d’y répondre », indique Fabienne, de la boutique Charme & Campagne, avenue Thiers.
Fabienne, vous aviez à l’heure du premier confinement un site vitrine. Pourquoi évoluer ?
« En effet, j’avais déjà réfléchi à être présente sur internet. J’ai d’abord, en août 2017, créé un site vitrine. Il me donnait une certaine visibilité. Mais je ne voulais pas plus, j’avais peur de ne pas avoir assez de temps pour m’occuper d’un site marchand ou d’une page facebook. Et puis j’étais persuadée que financièrement l’investissement serait difficile à rentabiliser. Encore une fois, le premier confinement a balayé toutes ces idées reçues. Je me suis rendue compte très rapidement qu’il était nécessaire d’évoluer si je voulais toucher des personnes qui ne connaissaient pas la boutique ou qui n’osaient pas y entrer. De plus cela m’a permis économiquement de maintenir une activité pendant le second confinement grâce à ce site marchand et au service Click & Collect ».
Lucie quant à elle, de la boutique Bien Loti, rue Fénelon, anime un compte Instagram et une page facebook. « À l’ouverture de la boutique en mars 2019, j’ai créé le compte instagram avec l’ambition que les réseaux sociaux peuvent susciter. Je ne savais pas si j’aurais le temps de garder le rythme des publications mais je me suis tenue à faire vivre ce compte. Et j’ai vu ma communauté grandir au fur et à mesure. Une communauté réactive puisque qu’à chaque post j’avais des réservations de produits présentés ou des visites dans la boutique. J’ai donc renforcé ma présence sur Instagram et créé une page Facebook ».
La CCSPN propose, par l’intermédiaire d’AVenir Sarlat une aide de 334 euros pour passer à la digitalisation. Qu’en pensez-vous ?
« Je ne peux qu’approuver, répond Lucie. J’avoue qu’au fil des mois j’ai pris en main mes pages Instagram et Facebook mais si j’avais pu avoir une formation pour adopter la bonne stratégie, mes débuts sur la toile auraient été moins chronophages. Aujourd’hui je ne peux que conseiller aux artisans et commerçants hésitants de profiter de cette aide pour se former et gagner en efficacité, en performance, afin d’être en phase avec les pratiques des clients. Ces investissements, précise Fabienne, qu’ils soient financiers ou humains portent leurs fruits sur le long terme. »

