Terrasson, berceau de la noix du Périgord

Terrasson Lavilledieu est située à la limite Est de la Dordogne, aux confins de la Corrèze, et du Limousin. Sa ville ancienne, construite à flanc de colline, surplombe la Vézère. C'est un lieu de passage et une possibilité de franchissement de la Vézère. Une occupation humaine ....

.... est attestée aux temps préhistoriques, et, à l'époque gallo-romaine, l’existence de «villas» est établie à Gaubert, La Boissière, Teyssenat, et au bas des rochers de Saint-Sour. L'essor se produit au VIème siècle avec l'installation d'un monastère autour deSorus, nom de l'ermite local Saint-Sour.

Les Jardins de l’Imaginaire, site unique en France et en Europe, invitent à l’un des plus beaux voyages en Périgord Noir, au coeur de la ville ancienne de Terrasson-Lavilledieu, dominant la vallée de la Vézère.

Terrasson, ville-jardin

C’est au tout début des années 1990 que la Ville de Terrasson, forte de son patrimoine naturel, a eu la volonté de s’engager sur la voie du développement touristique. Parallèlement naissait une réflexion sur la création d’un site structurant, moteur dans le développement de la cité.

L’idée proposée par le Maire, Pierre Delmon, de créer un jardin contemporain de 6 hectares, au cœur de la Ville ancienne, voulait inscrire la culture et le tourisme au titre d’un véritable axe de développement pour la Ville, en complémentarité des richesses du Périgord Noir et de l’Aquitaine. Un véritable pari à l’époque, pour une ville à vocation industrielle.

Ainsi naissaient les Jardins de l’Imaginaire. Créés par Kathryn Gustafson et l’architecte Ian Ritchie, ils s’intègrent esthétiquement et poétiquement au paysage périgourdin tout en associant des matériaux  à haute technologie et des  lignes architecturales très contemporaines. Ouverts en 1997, ils accueillent chaque année des visiteurs toujours plus nombreux entre avril et octobre.

Terrasson-DordogneA partir de cette réalisation emblématique, la Ville de Terrasson a poursuivi son travail, cette fois-ci en créant de nouveaux espaces paysagers  et en favorisant un travail pédagogique et culturel sur le sujet.

Ainsi, en inscrivant fermement le thème Jardin-paysage dans sa politique urbaine, Terrasson contribue à inventer la ville du XXIème siècle.

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Les Jardins de l'Imaginaire ont célébré en 2009 leur 500.000ème visiteur ! Pour fêter l’événement au cœur du printemps, les Jardins de l’Imaginaire accueillirent une nouvelle variété de roses créée par le rosiériste Fabien Ducher : « la rose Clotilde Courau », qui a été inaugurée en présence de la comédienne de théâtre et actrice de cinéma française, dans la roseraie des Jardins de l’Imaginaire. Cette nouvelle création florale a pris place aux côtés des roses Lolita Lempicka et Charles Aznavour notamment.

Il était une fois la Noix du Périgord

Il y a 17 000 ans, le Périgord était l'un des premiers berceaux de la noix. Des traces de la Noix du Périgord datant de cette époque ont été découvertes dans les habitats de l'homme de Cro-Magnon, ainsi que dans un gisement de Peyrat près de Terrasson en Dordogne à l'époque azilienne. Au fil du temps, la valeur de la noix n'a cessé de croître, à tel point qu'au Xe siècle, les paysans s'acquittaient de leurs dettes en utilisant des setiers de noix. Même l'abbaye cistercienne du Dalon recevait des baux versés en huile de noix au XIIIe siècle, témoignant ainsi de la grande importance accordée à cette huile précieuse, souvent comparée à l'or.

L'huile de noix a joué un rôle essentiel dans l'histoire et l'économie de la région. Elle a été utilisée de multiples façons, servant à éclairer les modestes habitations comme les majestueuses cathédrales. Les peintres l'appréciaient également, tout comme les belles qui se savonnaient le corps au savon mou, réalisé à base d'huile de noix. À une époque, la majorité des paysans se servaient exclusivement de cette huile pour cuisiner.

Au XVIIe siècle, le commerce de l'huile de noix s'est développé, s'étendant jusqu'à la Hollande, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, en passant par Bordeaux. Sur la Dordogne, le transport de l'huile, des noix et des grumes de noyers était intense, avec des gabariers acheminant ces produits du port fluvial de Souillac jusqu'à Libourne, d'où le nom donné à l'un des quais, "le port des noyers".

Le XIXe siècle a vu une expansion significative des noyers dans toute la France, mais c'est principalement dans le Sud-Ouest que le commerce de la noix était florissant. Cependant, les grands froids de 1830 ont porté un coup dur à la noyeraie. L'arrivée de nouvelles oléagineuses, comme l'oeillette et le colza, ainsi que des huiles tropicales, ont bouleversé le commerce de l'huile de noix, entraînant son déclin à la fin du siècle. Malgré cela, des négociants bordelais ont diversifié le commerce vers la noix en coque, tandis que le Sarladais s'est spécialisé dans le cerneau, notamment avec la variété à coque tendre, la Grandjean. Les exportations se sont orientées vers l'Angleterre et les États-Unis.

En 1950, la filière Noix du Périgord a pris des mesures pour moderniser les noyeraies en utilisant des variétés traditionnelles, notamment en introduisant la Franquette dans le Bassin de production.

Le dénoisillage, une activité traditionnelle au cœur de la culture populaire, a longtemps été pratiqué près du cantou. Les veillées passées à casser les noix et extraire les cerneaux ont marqué la mémoire collective du Périgord. Cette activité a donné naissance à l'"énoisage", une économie familiale qui a prospéré notamment dans la région de Sarlat, devenant une source de revenus importante pour les familles. Les énoiseuses, assises devant leur client, procédaient avec dextérité à l'extraction du cerneau, tout en préservant sa qualité.

Aujourd'hui encore, en Périgord, l'énoisage est pratiqué selon la tradition ancestrale, contribuant à maintenir la qualité du cerneau de Noix du Périgord, qui reste le fleuron de la production locale. Chaque année, mi-février, la noix du Périgord est célébrée lors d'une journée spéciale mettant à l'honneur cette AOP (Appellation d'Origine Protégée), avec de nombreuses activités pour petits et grands, ainsi qu'un concours régional d'huile de noix.

Le marché un rendez-vous incontournable

Instauré par François 1er, le marché de Terrasson-Lavilledieu a lieu depuis, tous les jeudis matin autour du bassin de la Vézère. Les producteurs locaux sont à l'honneur avec ces produits qui font la renommée du Périgord Noir : canards gras, foie gras, truffes, noix. C'est également un marché de produits frais (fruits, légumes, viandes, ...), d'artisanat local et de marchands ambulants.
Chaque hiver, de novembre à mars a lieu le marché au gras et aux truffes, marché couvert à la vitrine du Périgord.

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