La Ville de Bordeaux souhaite ainsi favoriser un système alimentaire plus souverain et moins impactant pour l’environnement, en participant à une relocalisation de la production agricole et en développant les circuits courts et l’accès de tous à une alimentation savoureuse et de qualité.
La résilience alimentaire
La résilience alimentaire vise à anticiper les changements à venir pour être en capacité de se nourrir dans les prochaines décennies, malgré les perturbations annoncées (tempêtes, sècheresses, pandémies, crises). L’évolution rapide du contexte climatique et écologique nécessite une action politique très volontariste.
Pour y parvenir, et mieux connaître la réalité de son territoire, la Ville de Bordeaux a réalisé en 2021 un diagnostic inédit sur les quatre axes de la résilience alimentaire. Celui-ci a été réalisé sur un rayon de 100km autour de Bordeaux et permet d’obtenir une solide connaissance du terrain, étayée par des lectures d’études, les dernières recherches scientifiques. Il présente un état des lieux quartier par quartier.
Bien nourrir la ville tout en atteignant la neutralité carbone en 2050
La Ville de Bordeaux déploie sa feuille de route résilience alimentaire sur les 4 axes suivants avec la volonté de créer du lien entre tous les acteurs de cet écosystème:
- Développer la production agricole locale et faire de Bordeaux une pépinière d’innovation pour l’agriculture urbaine
- Réduire le gaspillage alimentaire, notamment dans toutes les écoles de la ville, et recycler les bio-déchets
- Faciliter l’accès de toutes et tous à l’alimentaire local, notamment à des fruits et légumes de qualité
- Accompagner les habitants dans l’évolution de leurs pratiques alimentaires et la construction d’un projet de résilience alimentaire de quartier
Les bénéfices d’une alimentation plus végétale
Nos systèmes alimentaires sont responsables de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Le premier levier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est le passage à u régime plus végétal : il a un impact à la baisse de 30%, quand la réduction de moitié du gaspillage alimentaire a un impact limité à 5% de baisse.
Au niveau mondial, les émissions directes et indirectes de GES provenant de l’élevage sont estimées à 14,5 % des émissions totales liées aux activités humaines, l’équivalent de 7,1 gigatonnes de CO2 chaque année.
Le régime végétal est également très bénéfique pour la santé. Une équipe de l’université de Bergen (Norvège) a établi qu’un « régime optimal » riche en légumineuses, céréales complètes, fruits à coque, et fruits et légumes, et pauvre en viande, pouvait faire gagner plus de dix ans d’espérance de vie à un individu nord-américain aujourd’hui âgé d’une vingtaine d’années (10,7 ans pour une femme, 13 ans pour un homme), par rapport à un régime alimentaire occidental moyen.
Si les produits animaux apportent acides aminés, vitamine B12, fer et zinc, une consommation excessive de viande, en particulier de viande rouge, avec ses acides gras saturés et mono-insaturés, peut avoir des impacts néfastes sur la santé, en particulier des maladies cardiovasculaires.