Par le prisme du design, elle met également en évidence les échelles de culture et de production.
Un des principaux rôles du design aujourd’hui est d’inventer de nouvelles réciprocités. Si la modernité a forgé l’idée que l’homme pouvait maîtriser son environnement, s’approprier la nature, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. Les crises actuelles nous le confirment, il est temps de changer de paradigme.
Il ne s’agit pas ici de nourrir les cris d’alarme, mais d’exposer des aventures, des projets, des scénarios qui donnent envie. L’enjeu est d’imaginer et de révéler les pistes d’un monde désirable, et possible.
Un important volet hors les murs est proposé pendant toute la durée de l'exposition, la visite se poursuit dans les fermes et les domaines partout en France associés à l’exposition. Depuis le mois d'avril, une dizaine de jardins thématiques ont également été créés dans les différents quartiers de Bordeaux, parrainés par des paysans, des designers et des personnalités du monde de l'écologie parmi lesquels Anne Fisher, Gilles Clément et Pierre Rabhi. .
Des Jardins dans la ville – « Une prairie fleurie en ville ? », Hôtel de ville, Bordeaux Jardin imaginé et parrainé par Gilles Bœuf, biologiste et président du conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversité.© madd-bordeaux
Un art vivant du 14 juillet 2021 au 17 janvier 2022.
Un des principaux rôles du design aujourd’hui est d’inventer de nouvelles réciprocités. Si la modernité a forgé l’idée que l’homme pouvait maîtriser son environnement, s’approprier la nature, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. Les crises actuelles nous le confirment, il est temps de changer de paradigme. Le design a contribué à l’invention de la vie moderne en produisant des objets à l’échelle industrielle mais il a aujourd’hui un nouveau rôle à jouer.
Plus que jamais, le designer s’attache à répondre aux problèmes posés en repensant l’organisation sociale de notre quotidien. Des questions urgentes se posent à nous : comment se nourrir, s’éduquer, se soigner ? Les Anglo-Saxons emploient le mot design avec précision : Fashion design (design de la mode), interior design (design d’aménagement intérieur), sport design (design de la pratique sportive). Cette exposition porte sur le farming design, le design de l’agriculture. L’industrialisation du XXe siècle a profondément transformé nos sols pour nourrir mieux et plus, deux notions qui sont aujourd’hui réinterrogées de toutes parts.
Sélection d’outils anciens
© Rodolphe Escher
“La standardisation du vivant, quelle limite ?” – Henk Wildschut, série Food, 2012-2013
© Rodolphe Escher
Les semences, heritage vivant” Exposition Paysans designers, un art du vivant au madd-bordeaux © Jean-Baptiste FastreAu cœur des préoccupations, la terre, la topographie, l’écoulement des pluies, l’ensoleillement, les vents, les cycles biologiques de la faune et de la flore sont autant d’éléments que le « paysan designer » observe pour aménager ses terres et favoriser des liens vertueux pour le sol et ses cultures. Paysans designers, un art du vivant a ainsi pour enjeu de présenter une nouvelle génération de paysans qui cherchent à nous nourrir tout en régénérant les sols plutôt qu’en les exploitant.
L’exposition met ainsi le sol au cœur de nos attentions, pour révéler de nouvelles connaissances sur son rôle, son fonctionnement, l’écosystème qu’il abrite. Elle met en évidence les échelles de culture et de production, propose des regards sur de nouvelles pratiques paysannes, réinterroge la dimension du temps. Elle puise, chez nous mais aussi sur d’autres continents, les sources d’une culture nouvelle, qui place l’homme au cœur d’alliances inédites avec la nature, et le replace à égalité, comme un des maillons du vivant aux côtés des êtres animés, plantes et animaux. Une remise en perspective du monde auquel on appartient. Il ne s’agit pas ici de nourrir les cris d’alarme, mais d’exposer des aventures, des projets, des scénarios qui donnent envie. L’enjeu est d’imaginer et de révéler les pistes d’un monde désirable, et possible.
“L’eau, un cycle vertueux” – Illustration réalisée par l’atelier CTJM © Rodolphe Escher
“Le levain, matrice insoupçonnée du pain”
© Rodolphe Escher
- Gilles Boeuf, biologiste, président du conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversité.
- Saskia Caracciolo, éditorialiste pour Regain Magazine.
- Marc Dufumier, ingénieur agronome, docteur en géographie, professeur honoraire et directeur de la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech
- Dominique Marchais, scénariste et réalisateur de Le temps des grâces (2009), La ligne de partage des eaux (2014), Nul homme n’est une île (2018).
- Félix Noblia, éleveur et paysan-chercheur (Ferme Larrous à Bergouey-Viellenave) et vice-président de l’association Fermes d’Avenir.
- Madina Querre, docteur en anthropologie et présidente du Biotope Festival à Saint-Emilion (33).
- Émilie Rousselou, co-créatrice avec Franck Lépinay de la Ferme Spiruline arc-en-ciel et directrice de l’Université Domaine du Possible.
Neuf jardins dissemines dans la ville ont chacun ete concus par une marraine ou un parrain suivant un theme chaque fois particulier. Ici "Le grand roux" par Dominique MARCHAIS, implante quai des sports.
Paysans designers, un art du vivant
14 juillet 2021 – 17 janvier 2022
Farmer designers, an art of living
July 14, 2021 – January 17, 2022
En savoir plus https://madd-bordeaux.fr/bienvenue