Il s’agit ici, comme elle le dit, « de lutter contre certains préjugés sociétaux et d’ouvrir le regard sur un phénomène marginal mais réel : l’amour peut épouser la violence. Ce roman parle alors non pas de la violence dans l’amour mais de la violence de l’amour »
Anna et Jackson s’aiment d’un amour volcanique, comme un défi à la rationalité. Pour lui, il ne peut y avoir de vie sans son Aphrodite. Pour elle, il n’existe pas de monde sans son aimé. Leur histoire est poétique. Leurs sentiments torrides. Leur lubricité source d’inspiration. Malgré les disputes quotidiennes, cette soif mutuelle du corps de l’autre est intarissable. Leur communion touche à la fusion. Mais un jour, la chaleur caniculaire de leurs draps ne suffit plus. Comme si cette sexualité brûlante devenait le poison de leur romance. Des obsessions se propagent en Anna comme un incendie : Jackson lui échappe.
Ce désamour la fait progressivement sombrer et le gouffre qui les sépare chaque jour davantage la détruit. Cette folie naissante la rend dangereuse pour elle, pour lui, pour eux… Dans ce roman psychologique d’une puissance salvatrice, Perrine Austry aborde avec autant d’élégance que de justesse la question de l’amour passionnel, levant le voile sur la violence féminine et les pulsions destructrices.
Extrait
Pour certains, le sexe est le biais de la vengeance de la non-résolution des conflits, alors que pour eux le lit est le moyen de l’extinction d’une tension. Les obsessions d’Anna ont la même dynamique qu’un élastique : le manque de Jackson est une tension de l’être, plus elle vit une abstinence, plus elle vit une privation de Jackson, plus le ressort de son âme est tendu et douloureux. Si la tension est trop vive, l’élastique peut rompre, fouettant violemment les doigts qui le tenaient. Lorsque le manque de Jackson mêlé à l’injustice de ne pas avoir la réciproque des caresses de sa douce est si fort qu’il casse, Anna est entièrement à la brutalité de sa douleur. Lorsque ses tensions sexuelles lâchent enfin dans la chaleur d’un lit, son âme élastique se décontracte, se détend. La passion relâche tout. Jackson fait chanter la rivière rubis du cœur de sa promise jusqu’à ce qu’elle inonde ses reins, mouillant aussi le saphir de ses yeux qui se meurent d’amour pour son aimé. Anna jouit plusieurs fois avant que l’orgasme de Jackson ne mette fin au sauvage de leurs étreintes qui enflamment le lit, lui donnant des frissons tellement fort que c’en est douloureux, et qu’il ne s’endorme dans ses bras, l’âme en pâmoison, son torse moite collé à la douceur de la peau de sa fidèle. Du feu pour éteindre un incendie.
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