.... adopté par les 4 villes en 2017, cette expérimentation de fauche des prairies avec exportation présente de multiples bénéfices pour la faune et la flore, favorisant ainsi la biodiversité.
La fauche réalisée en coupant l'herbe à sa base permet d’épargner la petite faune (sauterelles, papillons, araignées, petits mammifères et oiseaux), trop souvent broyée par les tondeuses. La matière fauchée est ensuite exportée.
En effet, ramasser l’herbe après l’avoir coupée évite sa décomposition sur place et l’enrichissement du sol en éléments fertilisants. Un paradoxe ? Pas vraiment, cet enrichissement favorise les espèces à croissance rapide qui vont alors prendre le dessus sur les autres espèces. En appauvrissant le sol, on permet en fait, à une plus grande diversité de fleurs de s’exprimer.
Matériel et expérience partagés
Favorable à la biodiversité, cette expérimentation est aussi une belle aventure humaine ! Les jardiniers des 4 villes vont travailler main dans la main pour mettre en œuvre cette action, coordonnée par le Grand Projet des Villes Rive Droite (GPV).
Le GPV, grâce au financement des 4 villes et de Bordeaux Métropole, a fait l’acquisition en 2020 du matériel agricole dédié :
- Une faucheuse permettant de couper l’herbe
- Une faneuse permettant de la faire sécher
- Une andaineuse permettant de mettre en ligne l’herbe coupée
- Une botteleuse permettant de faire les bottes
Bassens mettra son tracteur d’attelage à disposition des 3 autres villes.
Après 2 jours de formation à l’utilisation de ce matériel spécifique, les jardiniers des 4 villes pourront expérimenter la fauche avec extraction dans leurs communes respectives dès la semaine prochaine (5 juillet), si la météo le permet ! Les foins ne peuvent se faire que par temps sec. Tous les yeux du parc des Coteaux sont donc rivés sur le ciel, très changeant ces temps-ci.
Objectif de la 1ère année : 1 prairie par ville
L’objectif de cette 1ère saison sera de faire les foins sur 1 prairie par ville afin que les jardiniers se familiarisent à l’utilisation du matériel et aux différentes étapes techniques : fauche, fanage, andainage, bottelage, ramassage et stockage !
Les bottes de foin ainsi produites permettront de nourrir les troupeaux du territoire : brebis du parc des Coteaux, animaux de la ferme des Iris, centres équestres de Floirac et Lormont…
En début d’automne, certains sites du parc des Coteaux pourront également faire l’objet d’une fauche avec exportation. La matière végétale récoltée à cette période est de faible valeur nutritive. Elle ne pourra donc pas être consommée par les animaux, mais elle pourra être utilisée comme litière ou paillage par les jardiniers des villes, la micro-ferme de Floirac ou la parcelle cultivée du Grand Tressan à Lormont.
A terme, ce sont une vingtaine d’hectares du parc des Coteaux qui peuvent faire l’objet d’une fauche avec exportation. De belles perspectives pour enrichir sa biodiversité !