A l’aide d’un traceur (Axidraw), mais aussi via la sérigraphie ou encore des robots industriels, il « réunit » sur papier l’ordinateur et le crayon, la rigueur du code informatique et la poésie de l’art, qui émeut par ses erreurs, ses irrégularités, sa part d’improbable.
Cette exposition présentera une cinquantaine d’œuvres, produites par algorithmes et imprimées avec un traceur (sous format A3 et A4 – uniques), un robot industriel ou en sérigraphie afin d’explorer de nouveaux formats.
Une fresque ainsi qu’une sculpture géométrique (produites via le même principe par algorithmes) ont également été spécifiquement crées pour l’exposition, avec pour support les murs nus de la Galerie.
"Les maths et algorithmes aussi peuvent se faire poesie"
... portrait de Julien Gachadoat, artiste numerique
Julien Gachadoat explore les possibilités du dessin génératif en créant des œuvres uniques produites par algorithmes. Combinant des éléments géométriques monochromes et jouant sur les répétitions spatiales, il travaille sur l’émergence de formes abstraites en introduisant une part d’imprévisibilité à l’aide de séquences de nombres aléatoires.
Développant ses propres outils de création à partir de règles graphiques simples, Julien Gachadoat utilise l’ordinateur — « cet exécutant hors-pair » (Vera Molnar) — pour naviguer dans le champ des motifs possibles.
Ces formes uniques sont figées sur papier avec un traceur, créant ainsi un lien entre écriture et code.
Toujours en quête de nouvelles « rencontres » et formats, il réalise également des sérigraphies avec l’Atelier SerreJoint à La Rochelle, ainsi que des œuvres dessinées au robot industriel avec le studio AATB à Marseille. Il collabore également durant l’été 2020 avec « Le Rayon Frais », boutique bordelaise spécialisée dans l’habillement masculin, avec qui il créé une gamme inédite de t-shirt.
Cet artiste a grandi avec la culture « demo-making » à la fin des années 90, scène avant-gardiste de la création visuelle générée par du code informatique. Depuis, il s’est approprié les langages de programmation comme outil de création artistique.
Résident à la Fabrique Pola, il est co-fondateur du studio de créations numériques interactives 2Roqs.
Historique Métavilla
Depuis 2015, Métavilla* ( meta villa, « mets ta vie là » ) est une « installation urbaine » qui se donne à voir et qui est une expérience artistique dans l’espace public. C’est un lieu-oeuvre hybride de 35m2 où expositions, workshops et ateliers de création co-habitent. Sa vitrine immersive numérique lui permet d’être une fenêtre ouverte vers l’extérieur et de faire de la rue une galerie ouverte et accessible à tous.
Inauguré pendant les Saisons Afriques Contemporaines du FRAC, Métavilla invite des artistes qui questionnent la porosité des espaces, qu’ils soient médiatiques, informationnels, corporels, émotionnels, fictionnels et géographiques. C’est une vingtaine d’artistes représentés : Mounir Fatmi, Fred Le Chevalier, Sarah Trouche, Fabien Zocco, Saïd Afifi, Mohamed Thara, Cindy Coutant, Nicole Tran Ba Vang ...