..... une forme de retrouvailles, en présence « réelle », garantie sans écran !
Les arts de la parole explorent l’adresse directe, les yeux dans les yeux avec les spectateurs. Ils créent un cercle intime d’écoute et d’échanges, qui s'adapte aux contraintes sanitaires actuelles. MiniChahuts propose un ensemble de formes artistiques légères pour des toutes petites jauges de 8 à 18 personnes. Ces rassemblements à échelle humaine offrent un cadre privilégié pour sortir de la torpeur, se retrouver, palabrer, explorer, rire et philosopher. « Parler l’invisible » était le thème prévu de l’édition 2020 du festival : dire les invisibilités sociales, culturelles, contextuelles.
Ce MiniChahuts est dédié à celles et ceux qui ont travaillé dans l’ombre, les travailleuses, les travailleurs, qui, au péril de leur santé, nous ont permis de manger, de nous soigner, de nous faire tenir. Les artistes invités – qui étaient tous prévus dans la programmation initiale du festival – suivent ce fil invisible.
Donner de la voix et porter attention aux « invisibles » (Chœur de chômeu(r)ses avec Mariele Barizol, Dina Khuseyn, Emilie Houdent et un groupe de femmes complices). Arpentage du livre Le travail gratuit : une nouvelle exploitation ? de Maud Simonnet avec l’Etabli). S’intéresser à la longue et lente accumulation de transitions infimes qui précèdent un « événement » (arpentage du livre de François JullienLes Transformations silencieuses avec l’Etabli). Rire et réfléchir sur la mort - comment ne pas y penser en ce moment ? (De la mort qui tue avec Adèle Zouane). Observer à la loupe toutes les facettes et tous les plis de ce qui ne se voit pas avec les Araignées philosophes. Écouter des histoires déconfinées, empreintes d’humour et de sagesse de Cheikh Sow. Cueillir des plantes sauvages, celles qu’on écrase ou qu’on arrache comme des mauvaises herbes alors qu’elles pourraient nous nourrir (Thomas Ferrand). Reconquérir l’espace public avec Jonas Laclasse et un groupe de jeunes complices, et danser sur les balcons avec les ussé inné. Écouter le parcours invisible d’un homme qui vécut un choc considérable, en écoutant un album d’IAM dans une grande surface (Baptiste Amann).
Sans penser à demain, « parce que demain, c’est loin ». Burlesque et décalé, un duo de spécialistes (Cécile Maurice et Sébastien Genebes) prodiguera ses recommandations en tous genres pour vous aider à vous faufiler sans risque entre les gouttelettes du grand méchant Corona.
