Bordeaux : ouverture du tombeau présumé de Montaigne

Plus de 4 siècles après le décès du célèbre écrivain philosophe, maire de Bordeaux de 1581 à 1585, des incertitudes subsistent sur l’identification de la dépouille de Michel Eyquem de Montaigne . Pour lever les doutes, une opération de fouille archéologique est lancée du .....

Le tombeau de Montaigne : un mystère bientôt éclairci ?
Le tombeau de Montaigne : un mystère bientôt éclairci ?

.... 18 au 22 novembre 2019, à l’emplacement du tombeau de Michel de Montaigne, dans les sous-sols du musée d’Aquitaine de Bordeaux.

Mystère historiqueMichel de Montaigne 1533 1592

Si l’existence de ce tombeau est attestée depuis 1886, année de la réinhumation de la dépouille du philosophe au sein de la Faculté des sciences et lettres de Bordeaux (aujourd’hui, le musée d’Aquitaine), de nombreux doutes subsistent quant à l’identification de cette dépouille. Les restes de Montaigne ont connu en effet au fil des siècles, d’importants déplacements liés aux multiples évolutions architecturales du couvent des Feuillants, où Montaigne fut inhumé initialement, remplacé successivement par le Lycée de Bordeaux puis la Faculté des sciences et lettres. 

Fin 2018, des observations effectuées dans le tombeau présumé dans les sous-sols du musée, ont permis de constater la présence au niveau supérieur, d’un cercueil en bois avec une plaque de cuivre doré portant l’inscription « Michel de Montaigne » et d’un crâne au niveau inférieur.

Ces indices sérieux ont suffi à réactiver la grande curiosité des spécialistes, déterminés à résoudre les interrogations : identification de l’occupant du cercueil, du crâne placé dans la partie inférieure du tombeau et histoire de la sépulture (non loin du fameux cénotaphe).

ADN et autres analyses scientifiques

Un comité scientifique composé d’historiens, d’archéo-anthropologues et d’une paléo généticienne, s’est réuni pour superviser le projet de recherche et une équipe de spécialistes a été constituée pour le mener à bien, après avoir obtenu l’autorisation de l’État. Les études lancées comprendront notamment l’examen du tombeau, des recherches d'archives et l’analyse génétique des restes osseux.

Parallèlement aux fouilles, cette recherche permettra aussi d’en savoir plus sur le paysage culturel et économique de Bordeaux, au XVIe siècle et à la fin du XIXe et d’étudier les phénomènes politiques et sociaux du quartier historique du bourg Saint-Eloi, à mi-chemin entre le pouvoir communal (Grosse Cloche) et le pouvoir ecclésiastique (cathédrale Pey-Berland).

Mercredi 20 novembre 2019 les résultats les premiers résultats de ce travail historique seront présentés au musée d’Aquitaine cours Pasteur par Fabien Robert 1er adjoint au maire de Bordeaux chargé de la culture, accompagné de la responsable de la fouille.
Pour le grand public, une restitution de l’actualité des recherches sera proposée par des conservateurs et des médiateurs au sein du musée, chaque jour à 16h, du mercredi 20 au dimanche 24 novembre.