.... du Jardin botanique de Bordeaux, font voyager le visiteur au travers des différentes époques, illustrant ainsi l’amour des Bordelais pour les jardins. L’exposition prend place dans la salle capitulaire et dans la cour où plusieurs compositions paysagères autour du jardin urbain sont créées, par la direction des Espaces verts Bordeaux Métropole et le lycée horticole Camille Godard.
Les 180 ans de la Société d’Horticulture de la Gironde célèbre
La Société d’Horticulture de la Gironde a été créée en 1839 par Raymond Vignes à l’initiative de LodiMartin Duffour-Dubergier (maire de Bordeaux en 1841) qui plus tard la présidera.
Le préfet Haussmann, alors sous-préfet de Blaye, en fut également un des membres fondateurs. À cette époque, les collectionneurs, les horticulteurs-pépiniéristes et même les viticulteurs se réunissaient au sein de sociétés savantes pour comparer leurs expériences, rechercher des plantes rares et inconnues ou encore faire progresser l’agriculture. La vocation de la Société d’Horticulture était déjà de mieux faire connaître la culture des fleurs et des plantes, de développer les vergers et les jardins.
L’impératrice Eugénie apporta son soutien à la Société d’Horticulture de la Gironde et aux nombreuses manifestations qu’elle organisait. Celles-ci rassemblaient passionnés, professionnels, inventeurs, curieux, élites de la société.
En 1878, la SHG obtint une médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris pour sa collection de fruits.
En 1926, elle ouvrit un jardin-école où on enseignait principalement l’arboriculture fruitière.
La Société d’Horticulture de la Gironde a été reconnue d’utilité publique par un décret de 1911.
En 2019, sa mission reste la même : elle apporte des réponses aux préoccupations contemporaines : Aujourd’hui, le respect de l’environnement et de la biodiversité, la sauvegarde des variétés anciennes, l’embellissement du cadre de vie et la protection de la nature. Son action se traduit par l’organisation de conférences et de débats, de voyages thématiques en France et à l’étranger, d’ateliers techniques, d’expositions et d’éditions d’ouvrages.
La Société d’Horticulture de la Gironde a créé le label "Beaux Jardins en Gironde", valorisant les jardins d’exception qui se voient attribuer une, deux ou trois feuilles de Gingko, en fonction de leurs qualités horticoles. Elle a également édité un livre sur les arbres remarquables de Gironde, avec l’ethnobotaniste, Jean-François Larché.
La Société d’Horticulture de la Gironde (1839-2019)
D’autre part, soucieuse de son rôle éducatif, la société d’horticulture a réalisé une brochure sur les plantes toxiques afin d’en faire connaître les dangers. Ce livret "Les plantes du mal" a été édité avec la collaboration du Conseil départemental de Gironde, du centre antipoison du CHU de Bordeaux et du Jardin botanique. (Pour se le procurer : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).
La Société d’Horticulture de la Gironde est présidée depuis 22 ans par Christian Bouffard. Pour la célébration de ses 180 ans, la Société d’Horticulture de Gironde organise au cours de l’année 2019, une série d’événements ouverts au public : expositions, conférences, visites de jardins labellisés, publics et privés, animations diverses…
L’exposition se décline en plusieurs séquences
Bordeaux Jardins démontre l’attachement des Bordelais pour les jardins, une passion qui n’est pas une histoire récente… Dès le Moyen Âge, Bordeaux développe le jardin utilitaire où la treille et le verger ont leur place.
À l’époque Classique, le jardin vivrier s’expatrie vers les faubourgs, laissant place au jardin d’agrément ou de « propreté », créé pour le plaisir des yeux. Dans les hôtels particuliers, broderies et parterres engazonnés s’invitent « côté jardin » et l’expression « descendre au jardin » trouve tout son sens. Au XIXe siècle, en marge des anciens villages vignerons, échoppes et jardins se développent par milliers et fixent durablement l’entité maison-jardin.
À l’aube du XXe siècle, la densification incite au regroupement, qui s’illustre par la création des premiers jardins ouvriers.
Aujourd’hui, l’histoire du « jardin ordinaire » se poursuit, le jardin familial étant davantage conçu comme une pièce à vivre et un espace dédié aux loisirs.
Le découpage de l’exposition s’organise sur un linéaire temps.
Mis à part quelques mentions dans les textes médiévaux, les jardins au Moyen Age sont très peu illustrés, exceptés quelques noms de rues bordelaises qui les évoquent encore.
A partir du XVIe siècle la documentation est plus importante. La plupart des dessins et gravures présentés dans cette exposition sont issus des fonds de la Bibliothèque de Bordeaux et des Archives de Bordeaux Métropole. Jardins classiques, jardins anglais précèdent ensuite la vogue paysagère du XIXe siècle, initiée à Bordeaux par la bourgeoisie négociante des Chartrons. Un chapitre sur les grandes heures de l’horticulture a été volontairement mis en exergue. La recherche des nouveautés horticoles, des couleurs vives et la mode des bambous et des plantes aquatiques. Des planches botaniques provenant de la bibliothèque de la Société d’Horticulture de la Gironde, déposées aux Archives départementales, illustrent cette période importante de l’histoire des jardins.
La scénographie a été pensée à la manière d'un décor de cabinet de curiosité. L'idée était de raconter l'histoire des jardins de Bordeaux en essayant de plonger le visiteur dans un univers narratif afin de solliciter son imaginaire.
Par ailleurs les concepteurs ont cherché à utiliser un maximum de matériaux recyclables pour limiter les déchets suite au démontage de l'exposition. Ex.: bois de palettes, panneaux OSB, et carton bois.
Les objets présentés proviennent de collectionneurs privés et du Jardin botanique de Bordeaux (outils spécifiques au maraîchage et à l’horticulture, herbiers, catalogues anciens de graines et fleurs, …)
Des bouquets accompagnent par époque la déambulation. Ils sont réalisés par les écoles d’art floral occidental et japonais.