Bordeaux : un polar virtuel créé à l'Inox

"Et je danse, aussi" : une histoire écrite comme un scénario qui nous tient en haleine jusqu'au bout et où chacun se dévoile par écran interposé, avec cette distance qui fait tomber la pudeur. Cette création est tirée d'un roman, plein d'humour et d'humanité, .....

Et je danse, aussi : adaptation théâtrale et musicale qui met en valeur l'intrigue policière du roman d'Anne-Laure Bondoux
Et je danse, aussi : adaptation théâtrale et musicale qui met en valeur l'intrigue policière du roman d'Anne-Laure Bondoux

.... né d'un échange de mails entre deux auteurs, suite à leur rencontre sur un salon du livre, où chacun a découvert avec impatience et en temps réel, la suite que l'autre donne au récit

theatre inox avril 2019bQu'est-ce qui pousse Pierre-Marie Sotto, écrivain célèbre en panne d'inspiration, à commencer une correspondance numérique avec cette mystérieuse Adeline Parmelan qui vient de lui adresser une volumineuse enveloppe ? La convenance ? La curiosité ? Ou cette photo qu'elle lui envoie et qui déclenche chez lui « un léger malaise » ? Le voilà embarqué dans une correspondance avec une femme dont il ne sait rien et qui ose lui dire « pour des gens qui n'ont rien à se dire nous nous écrivons beaucoup »

N'est-ce pas bien parce qu'elle sait détenir un secret qui le hante ? Cette histoire, écrite comme un scénario par Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, adaptée au théâtre par Olivia Lancelot, tient le public en haleine jusqu'à la dernière réplique, déroulant ce polar virtuel où chacun se dévoile par écran interposé, avec cette distance qui fait tomber la pudeur.

Création à Bordeaux d’un spectacle plein d’humour et d’humanité

Créée à Bordeaux par la Cie de la Moisson, du 18 au 21 avril au Théâtre INOX(1),avec Olivia Lancelot, Loïc Rojouan, et Kristophe Bach(compositeur des musique et chanson originales), le spectacle est mis en scène par Benoît Gautier, scénariste, metteur en scène et réalisateur, mais également auteur qui a été sensible à la réflexion proposée sur la création et l'écriture:

Benoit Gautier« Quand Olivia Lancelot m'a proposé de mettre en scène «Et je danse, aussi», j’ai d’emblée été séduit de traiter un «triller virtuel» sur les planches, organiser l’in-carnation d’une rencontre numérique entre un homme et une femme, un écrivain à succès face au mystère d’une lectrice. La qualité de cette adaptation théâtrale réside dans son mécanisme implacable avec ses rebondissements et ses énigmes, proche d’un scénario de cinéma. En parallèle, réalisateur, écrivain et auteur, j’ai bien sûr été sensible à la réflexion proposée sur la création et l'écriture: ses plaisirs, ses fan-tasmes, ses pannes, ses douleurs. Pour la mise en scène, j'ai favorisé le symbolisme des échanges au profit d’un réalisme qui aurait laissé les acteurs assis, prisonniers derrière l’écran de leur ordinateur.
Ce parti-pris brise le mur du «face public», libère le jeu des interprètes, intensifie l’ambiguité de leur «tête à tête» fait d’écoute et de fuite, de séduction et de tensions. De mensonges aussi qui disent des vérités, dé-livrent des secrets, macèrent les révélations. Celle des solitudes numériques, des rencontres provoquées par le Net. De l’usure de nos vies sentimentales faite d’élans et de désillusions, mais aussi de ramifications vitales, d’espoir. C’est pourquoi ce thriller s’achève par une fin «ouverte», car elle choisit de laisser le public maître de toute interprétation, selon sa perception et les dialogues engendrés par ce ren-dez-vous théâtral d’une grande modernité. Autre apport cinématographique et d’importance dans «Et je danse, aussi» : la bande originale de Christophe Bach qui s'infiltre dans l’intrigue comme un lien sen-sible. Avec la présence du compositeur et chanteur sur scène, elle nourrit, fait réson-ner plus fort encore les émotions d’Olivia Lancelot et Éric Rojouan.»

theatre inox avril 2019c

Interprétée en live chaque soir par Kristophe Bach, la musique tire sa couleur particulière de l’intrigue. Étrangeté et suspens naissent du travail des sons qui se fabriquent et se recréent chaque soir sur scène. Olivia Lancelot : Élève de la classe supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris, Olivia Lancelot joue depuis au théâtre dans L’Aide-Mémoire de JC Carrière au Théâtre de Clichy, Un Caprice de Musset au Théâtre du Renard, Les Pénitents de J.C. Herbette à la Scène Nationale de Cavaillon, Bison Ravi au Festival d’Avignon... Au cinéma : Passage secret de Laurent Perrin, Orlando de Sally Potter, Comme une image d’Agnès Jaoui, plus récemment Bang Gang d’Eva Husson. À la télévision, elle a joué dans plus de 80 films et séries. Loïc Rojouan: Formé au Cours Florent, il travaille très tôt grâce à sa voix (pubs, commentaires, doublage, ...).

Commence alors un long parcours entre radio et théâtre pendant une quinzaine d’années où il joue de nombreux auteurs à succès : Le tour du Monde en 80 jours de S. Azzopardi, Parle-moi d’Amour de P. Claudel, Nuit d’Ivresse de J. Balasko...Depuis 2008, il se consacre exclusivement à la télévision. Nouveau directeur du Théâtre des Beaux-Arts à Bordeaux, c’est sa première collaboration avec la Cie de la Moisson.

De Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat
Adaptation Olivia Lancelot
Musique et chanson originales Kristophe Bach
Mise en scène : BenoitGautier
Avec : Loïc Rojouan et Olivia Lancelot  

Les dates à retenir

18,19,20 avril à 20h30 / 21 avril à 17h - Bordeaux
(1) 11-13 Rue Fernand Philippart –Bordeaux (arrêt tramway «Place de la Bourse)

Entrée : 12 € -tarif réduit (chômeurs, moins de 25 ans) : 7 €
Réservation / diffusion : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
05 56 65 48 80 / 06 62 21 48 80 www.compagniedelamoisson.com

1 er juin: salle des fêtes de Sauveterre de Guyenne (33)

27 juin: Festival Côté Jardin (24) à Bonneville (24)

15 octobre: Centre Culturel Ekla Le Teich (33)