Sa position géographique permettait l’accès facile des gabares aux ruisseaux et aux ressources nécessaires pour le lavage et le traitement du poisson. Et grâce à son climat doux et humide qui favorisait le séchage et à l’abondance des terrains peu coûteux, l’industrie de la morue s’épanouit à Bègles.
La première sécherie, Varet et Cie, ouvre le 30 juin 1843. La seconde moitié du XIXe siècle a vu le nombre des sécheries augmenter considérablement : dix-neuf en 1876, trente-quatre en 1892. La main d’œuvre locale travaillait approximativement 70% de la morue verte nationale. C’était une source de travail pour tout le monde et surtout pour les femmes.
L’activité intense place Bègles devant des ports avec ouverture au grand large, tel que le port breton de Fécamp ou basque de Bayonne. Le travail dans le petit Port et le grand Port est dynamique. A partir des voiliers qui restent ancrés en rade de rivière, les morues sont transportées dans des gabares qui remontent lentement le fleuve jusqu’aux portes de Bègles.
Au fil du temps, plusieurs aspects ont conduit à la fermeture progressive des sécheries à Bègles : la raréfaction du cabillaud mais aussi le changement des méthodes de travail. Aujourd’hui,une seule sécherie, exerce encore son activité à Bègles…