.... notamment dans les écoles, le Muséum subit actuellement un vaste programme de réhabilitation et d’agrandissement avant une réouverture en 2018. En cohérence avec la politique territoriale affirmée en faveur du développement durable et le nouveau projet scientifique et culturel, le chantier de rénovation-extension va permettre une amélioration considérable des qualités environnementales du bâtiment.
Inédit : des calories issues du réseau d’assainissement
Mieux accueillir le public tout en préservant les collections était le double objectif prioritaire de la rénovation du Muséum de Bordeaux. La maîtrise du climat, été comme hiver, en était l’une des conditions principales. Le futur parcours permanent se développant autour de la question de la place de l’Homme dans la Nature et des enjeux liés à l’environnement, une certaine exemplarité était attendue quant à la consommation énergétique de l’hôtel de Lisleferme.
Toute la complexité du chantier réside dans la conjugaison entre les enjeux de développement durable, le respect du patrimoine architectural du bâtiment et l’optimisation des conditions de visibilité et de conservation des collections. Cette combinaison complexe a nécessité l’ingénierie et l’expérience de partenaires experts, chacun jouant un rôle décisif dans la définition et la mise en application du projet de rénovation.
La Ville de Bordeaux maître d’ouvrage, représentée par sa Direction générale des affaires culturelles, porte ce projet audacieux. La Direction des Bâtiments de Bordeaux métropole conduit l’opération de l'ensemble du chantier. Elle a initié et accompagné, pour le maître d’ouvrage, le projet de cette transition énergétique qui est, pour un bâtiment protégé au titre des Monuments Historiques, véritablement innovante.
Le bureau d'étude BEHI, consultant en performance énergétique et environnementale, a accompagné la mairie de Bordeaux dans le choix énergétique du Muséum en réalisant des modélisations thermiques dynamiques. L’architecte lauréat du projet de rénovation, Basalt architecture, a proposé une isolation optimale du bâtiment dans le respect des préconisations de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Aquitaine. Le scénographe associé, Die Werft muséographique, a prévu l’usage de LED pour les éclairages. Ainsi les consommations devaient déjà être minimisées autant que possible.
Enfin, la Direction des Bâtiments a orienté le projet vers une solution originale permettant de couvrir la totalité des besoins thermiques du bâtiment et de réduire 75% les émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, l’installation de récupérateurs de calories dans le réseau d’assainissement des eaux domestiques traversant le Jardin Public, inscrit le chantier dans une dynamique quasi inédite. Les calories récupérées, puis régulées par des thermofrigopompes, serviront autant à chauffer le bâtiment en hiver qu’à le rafraichir en été (visuel sur demande). La maîtrise d’œuvre en est assurée par MT Partenaires Ingénierie et Girus. Les entreprises Suez, Axeo et Spie ont spécifiquement travaillé à la mise en œuvre du récupérateur de calories.
L’ingénierie de projet et l’usage de matériels novateurs témoignent d’une forte volonté de s’inscrire dans une démarche responsable. C’est à ce titre que l’ADEME apporte son soutien au Muséum de Bordeaux par son appui financier et technique.
Ce projet innovant en cours de réalisation sera présenté aux Assises Européennes de la Transition Énergétique les 24, 25 et 26 janvier à Bordeaux.