L’Arum titan, nom scientifique Amorphophallus titanum Becc., nom qu’un botaniste imaginatif m’a donné, en rapport avec la forme de mon spadice, ce qui est la partie centrale, pointue, de mon inflorescence est présent au Jardin Botanique de Bordeaux.
Cette plante est originaire de Sumatra, une île d’Indonésie où le climat est tropical, chaud et humide.
On ne là trouve que là dans la nature, elle est donc endémique de ce lieu. De la famille des Aracées, elle est un lointain cousin de l’arum des jardins français. La forme de ses inflorescences le prouve.
La partie en forme de cornet est la spathe. Les fleurs sont en réalité cachées au fond de celui-ci. Une couronne de fleurs mâles, une de fleurs femelles, qui fleurissent en décalage, pour ne pas s’autopolliniser, la nature n’aime pas, et favoriser la pollinisation croisée avec d’autres de ses congénères.
A maturité, la fleur épanouie est très grande (le record au Guiness Book, 3,10m) et comme elle est fécondée par les mouches, elle les attire avec une puissante odeur de charogne perceptible très loin. Les visiteurs auront la chance de la sentir s’ils viennent là voir pendant sa floraison qui est très courte, seulement trois jours…
Mais c’est à ce moment là qu’elle exprime toute sa splendeur.
Après la floraison, de grandes feuilles se déploieront, afin de lui permettre d’effectuer la photosynthèse, et ainsi de récupérer de cette épreuve fatigante qu’est la floraison ! Toute cette énergie déployée pour faire cette fleur géante pour si peu de temps…
Et seulement tous les dix ans ! C’est sans doute pour cela qu’elle est classée « vulnérable » par l’IUCN.