Cinq dates printanières, vingt six haltes en avant-première, passant par l’Abbaye de la Sauve Majeure et les Librairies Madison de Libourne et Olympique de Bordeaux, pour une balade littéraire prenant pour ports d’attache de hauts lieux de la capitale girondine.
Des portiques métalliques de la grande verrière zénithale 19ème du Marché des Douves des Capucins, au jardin d’hiver de l’hôtel particulier, Villa 88, situé au cœur du quartier Saint Genès, du cadre entièrement rénové d'un entrepôt de stockage de sucre 18ème où le TnBA, Théâtre du Port de la Lune, a jeté les amarres, à l'emplacement d'un ancien cinéma X aujourd’hui espace de programmation de spectacles vivants pluridisciplinaires proposés par l’OARA, Molière Scène d’Aquitaine, d’une scierie d’antan réhabilitée, le Glob Théâtre, à 5 minutes des Chartrons et des bassins à flots, à l’ancienne église Saint Siméon de la place Camille Julian, tour à tour au gré des siècles, Salpêtrière, École navale des mousses et novices, Gymnase français et même lieu d’invention de la clef pour ouvrir les boîtes de sardines pour, au terme de plusieurs décennies de garage automobiles puis de parking, se transformer en un cinéma, Utopia, pas tout à fait comme les autres, ou encore des quelques 300m² de voûtes d’architecture XVIIème de la Machine à lire place du Parlement, à la Mauvaise réputation au N°10 de la rue des argentiers en plein cœur du Quartier historique de Bordeaux, les avant-premières font escale en partage et spectacles, en adaptations de la littérature à la scène, comme préambule à la 14ème édition de l’Escale du Livre.
Temps forts
- Au Marché des Douves, le jeune public est invité à partager le doux pays imaginaire des Contes en tissu de Passerel'. Un univers d’étoffes et de volumes, issu d’albums jeunesse, de la tradition orale de France et d’ailleurs, ou même inventé au fil des rêves et des mots, qui s’anime et prend vie par la voix conteuse de Caroline Gillet.
- A la Villa 88, écouter cet homme qui hésite, échafaude, témoigne de ce qu’il pense approximativement des choses de sa vie. Cet homme qui imagine l’expérience qu’il peut faire de l’autre, à l’abri de la réalité, où imaginaire et situations vécues se confondent. Un temps pour ressentir la parole ordinaire, incertaine, nue comme elle vient, donnée par Didier Delahais dans J’irai dehors.
- A l’Utopia, partir en Undergronde à la découverte l’Europe du fanzinat, du graphzine et de la micro-édition avec le film documentaire de FrancisVadillo. Six personnages, six lieux structurent cet itinéraire initiatique, ce film-voyage aux frontières de l’underground où seule la mesure artistique du "Do it yourself" règne.
- A l’OARA Molière Scène d’Aquitaine, sur une mise en scène de Denis Cointe d’un texte inédit non édité de Marie Ndiaye proposé par la Cie Translation, plonger dans la pénombre qui favorise une traversée progressant vers un effacement, une odyssée intérieure invitant chaque spectateur à s’égarer vers cet état propice à la rencontre,où la matière sonore de Didier Lasserre ajoute à la dimension poétique du projet.
Il n’y a de beaux voyages littéraires sans escales en avant-première…
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