Après plusieurs tentatives de régulation, un travail de réactualisation du plan skate s’est engagé lors de réunions publiques avec les riverains, les commerçants des secteurs de pratique régulière, en partenariat avec les associations de skate. Ce dialogue a débouché sur une approche attentive au droit commun et aux besoins de chacun.
Equilibre entre ville dynamique et ville apaisée
Devant l’augmentation du nombre de pratiquants et le besoin de réguler les usages, la Ville crée avec les associations, un « guide du skateboard » qui invite toutes et tous à se responsabiliser pour un meilleur partage de l’espace public. Coconstruit avec des experts pratiquants locaux, il considère la pratique du skate comme un moyen de mobilité douce et une activité très populaire dans la jeunesse, basée sur le sport, la culture et l’exploration urbaine.
Quatre catégories de sites
Au-delà du droit commun qui s’applique à toutes et à tous, le guide délivre des règles préventives de bonne conduite sur les espaces publics potentiellement conflictuels, sans pour autant imposer d’interdictions totales. L’ensemble des sites bordelais de pratique y sont répertoriés et classés selon quatre catégories : les skateparks, les sites aménagés, les sites de pratique courante libre et les sites sensibles où la pratique peut engendrer des nuisances et des risques.
Pour aider les pratiquants à mieux identifier les caractéristiques de ces espaces, des panneaux ont été installés sur chaque lieu emblématique de la culture skate, indiquant la catégorie à laquelle il se réfère. En parallèle, des médiateurs de terrain en lien avec les associations de skate, délivreront les bons messages aux pratiquants.
Bordeaux est l’une des premières villes de France à avoir développé une démarche de médiation autour de la pratique du skateboard. Le but de cette approche de prévention est d’instaurer le dialogue entre riverains et skateurs et trouver des compromis pour un partage équilibré de l’espace public.
La pratique du skate continue par ailleurs d’être prise en considération dans des projets d’aménagements urbains, de manière à diffuser la pratique dans tous les quartiers par la création d’espaces partagés et créatifs, en favorisant les secteurs moins sujets aux conflits d’usage.
